1 800 jeunes pris en charge Travail n Ces jeunes sont pris en charge depuis le lancement du plan de prévention de proximité, il y a deux ans. «Aujourd'hui, il est très important de parler de prévention pour lutter contre la drogue, cela est notre mission, et la répression se fait par d'autres institutions», nous explique Abdelkrim Abidat, expert-consultant international et président de l'Organisation nationale des associations pour la sauvegarde de la jeunesse. Pour l'année 2012, notre interlocuteur nous a fait savoir que 864 consultations ont été enregistrées et 126 personnes ont été prises en charge. Sur ces 126 personnes, 78 sont suivies pour consommation de cannabis et de psychotropes, tandis que 18 sont suivies pour consommation d'héroïne et de cocaïne. Toujours pour l'année 2012, 45 % des individus sont en cours de sevrage, 25 % sont sevrés encore suivis. 52 % de personnes prises en charge au niveau du centre de proximité de prévention et de psychothérapie d'Alger sont âgées entre 19 et 25 ans, et 35 % entre 26 et 35 ans. «Ce centre se propose d'accueillir et d'écouter les jeunes toxicomanes en difficultés et les aider à la mise en place de projets thérapeutiques adéquat correspondant, dans chaque cas, à une personne particulière. Donc, avant c'est un carrefour de rencontres sur un éventail de possibilités de prises en charge thérapeutiques, de consultations, de relaxations, d'écoute, d'orientation, d'insertion et de réinsertion sociale», nous explique encore M. Abidat. Le centre a également mis à la disposition des parents des jeunes toxicomanes des lignes téléphoniques pour l'écoute et l'orientation. Implanté au niveau de la cité 632-Logements (Bâtiment 42) à Mohammadia, ce centre dispose d'une équipe médico-psychologique détachée par la direction de la santé de la wilaya d'Alger. Il s'est fixé comme objectif principal de répondre à la demande toujours pressante des toxicomanes ou de leurs parents. «Nous recevons des jeunes de toutes les wilayas et nous nous rendons compte qu'un seul centre ne suffit pas pour répondre à toutes ces demandes de prises en charge. C'est pour cette raison que je lance un appel aux autorités concernées pour la création de nouveaux centres de ce genre pour prendre en charge les jeunes toxicomanes. Il faut généraliser cette opération au niveau des autres wilayas du pays. Nous n'avons pas besoin de créer des centres sophistiqués, les jeunes ont besoin de centres de proximité, qui soient proches d'eux», a souligné le président de l'Organisation nationale des associations pour la sauvegarde de la jeunesse. Dans ce contexte, M. Abidat a annoncé que le premier centre national de désintoxication pour jeunes toxicomanes sera créé au niveau de la forêt de Bouchaoui. Il sera composé de plusieurs chalets (pour l'accueil, la consultation, le sport, la formation...). Brahim Mahdid