Résumé de la 35e partie - En pleine occupation allemande, le docteur Petiot aide des gens menacés à quitter Paris. Un de ses voisins s'est adressé à lui. Joachim Guschinov rentre chez lui, le visage radieux. — Ça y est, chérie, j'ai trouvé quelqu'un de sûr pour nous faire quitter la France. La femme ne partage pas son enthousiasme. — Partir ? Mais comment ? Joachim lui raconte son entrevue avec le docteur Petiot. — Ce docteur... il ne m'a jamais inspiré confiance ! Guschinov est fâché. — Voyons, tu n'as pas honte de parler de la sorte de notre bienfaiteur ? — Un bienfaiteur qui a dû te demander une forte somme ! — Oui, mais ce n'est pas pour lui, c'est pour les passeurs... il va nous aider à nous rendre en Argentine... il m'a recommandé d'emporter avec moi tout ce que je peux... il m'a dit que je pourrai ouvrir un magasin là-bas, en attendant la fin de la guerre... Nous pourrons alors revenir en France ! Madame Guschinov hoche la tête. — Tu sais ce que m'a dit le docteur Petiot ? Il m'a dit de nous badigeonner le visage avec un produit de bronzage et de porter des lunettes noires, ainsi nous aurons vraiment l'air d'Argentins ! Il rit. Sa femme, elle, n'a pas du tout envie de rire. — Il faut nous préparer, nous allons partir le plus tôt possible... Guschinov et sa femme préparent les valises. Ils y mettent de l'argent, beaucoup d'argent, ainsi que de l'or et des bijoux. Au jour fixé par Petiot, il se rend, chargé de ses valises, non loin de la Place de l'Etoile. Petiot l'y attend. — Vos papiers et ceux de votre femme sont prêts, nous allons nous rendre chez moi, rue Le Sueur, vous y déposerez vos bagages... Petiot l'aide à porter ses bagages. Il le conduit à la rue Le Sueur, dans l'hôtel qu'il a acheté. On ne le reverra plus... Guschinov va faire partie des gens que le docteur Petiot va «faire passer» non pas en Argentine, au Brésil ou au Portugal mais vers une destination inconnue... La maison de la rue Le Sueur est située dans un quartier calme où même la Gestapo n'a pas l'habitude de se rendre. Les voisins sont discrets et ils ne sont pas encore dérangés par les fumées nauséabondes. Ce jour-là, le docteur Petiot remet un beau collier à sa femme Georgette. — C'est pour toi, lui dit-il — Mais c'est trop, Marcel, il a dû coûter cher ! — Oh, non, dit le médecin, il ne m'a rien coûté ! Mais la jeune femme ne lui demande pas comment il s'est procuré le bijou... (A suivre...)