Résumé de la 38e partie - L'hôtel de la rue Le Sueur lui servira de salle de tortures aux personnes qu'il devait faire sortir de France. Pour preuve les cadavres qu'on y a retrouvés. Le 18 mars 1946, le procès s'ouvre devant la cour d'assises de Paris. Son avocat, Me Fleuriot crie au complot contre son client. Tandis que le jury délibère, Petiot s'est endormi ! On doit le pousser du coude quand les sept hommes, chargés de décider de son sort, rejoignent la cour. — Petiot, le jury revient ! Il se frotte les yeux, il est mal réveillé Le président du jury avance. — Avez-vous rendu votre verdict ? demande le président Léser ; — Oui monsieur le président. — Et quelles ont été vos réponses aux questions posées ? — Coupable, monsieur le président. Le président s'adresse à Petiot. — Marcel Petiot, vous avez été reconnu coupable de vingt-quatre des vingt-sept crimes dont vous étiez accusé. Vous êtes donc condamné à la peine capitale, par guillotine. Petiot ne dit rien : de toute façon, il dormait, quelques instants auparavant et il semble être encore assoupi. — Nous ferons appel ! clame son avocat, maître Fleuriot ; Petiot, reconduit dans sa cellule, est persuadé que son avocat peut encore le sauver, «parce qu'il est innocent». Mais le pourvoi en cassation est rejeté. Il ne reste plus maintenant que la grâce présidentielle. Le Président de l'époque s'appelait Félix Gouin. Le Président n'a pas encore donné sa réponse qu'on se prépare à l'exécution. C'est alors qu'on découvre qu'il n'y a pas de guillotine dans la prison. Depuis la libération, toutes les exécutions ont eu lieu par fusillade et les guillotines ont été mises au rebut. On finit par en trouver une, dans un entrepôt et on la remet en état. Le 24 mai, le recours en grâce est rejeté. Petiot sera exécuté le lendemain, à l'aube. Maître Fleuriot qui va lui annoncer la nouvelle, le trouve endormi. Le lendemain, à l'aube, on va le réveiller dans sa cellule. Il dormait également. Le procureur lui pose la main sur l'épaule. — Levez-vous, c'est l'heure. Petiot sursaute. — Soyez courageux, dit le procureur. Petiot secoue la main. Il s'habille. Il ne donne pas l'impression d'avoir peur. — Je suis prêt, dit-il — Avez-vous une dernière volonté à formuler, une dernière déclaration à faire ? — Non, dit-il Arrivé devant la guillotine, il dira : «Ne regardez pas, ce ne sera pas joli à voir. Il serait dommage que vous gardiez une mauvaise image de moi.» Ce seront ses dernières paroles.