Dès l'aube hier matin, des rituels autour de feux sacrés et des hommages aux premiers rayons du soleil de la nouvelle ère maya ont été célébrés en Amérique centrale, mais la fin du monde prophétisée par certains se faisait toujours attendre. Au cœur de la civilisation maya, l'Amérique centrale et le Mexique célèbrent la fin d'une grande ère de 5 200 ans dans le calendrier maya (que des chercheurs situent plutôt au 23 décembre), un événement parfois interprété et associé à la fin du monde, au grand dam des populations autochtones. Dans une ville de la péninsule du Yucatan, au sud du Mexique, à peine apparus les premiers rayons du soleil, un prêtre maya dirigeait un flambeau vers les quatre points cardinaux, avant d'allumer à ses pieds le «feu nouveau» qui marque le début de cette nouvelle ère, «baktum 13» du calendrier préhispanique. «Nous sommes ici pour nous charger d'énergie, pour nous engager à changer notre âme», lance-t-il lors de la cérémonie réalisée, encore dans la pénombre, au sein du puits sacré de Zaci, une réserve d'eau douce située en plein centre de la ville de Valladolid. Quelque 30 000 visiteurs ont assisté aux danses et aux cérémonies devant la pyramide dédiée à Kukulkan, représentation maya du dieu Quetzalcoatl, «le Serpent à plumes», l'une des principales divinités de la culture préhispanique.