Gagnant-gagnant - Parmi les différents accords de partenariat signés entre l'Algérie et la France, ceux portant sur l'agriculture – notamment les fruits – et celui qui touche la filière lait, sont particulièrement attendus. Depuis plusieurs décennies, cette filière s'est contentée de faire partie de la fratrie des mal-aimés de l'économie algérienne. L'année qui s'annonce semble pourtant en phase d'être une nouvelle ère pour ce secteur avec la mise en route de plusieurs nouveaux projets qui devraient sortir la filière de son marasme. Et la compétence bretonne (France), à travers le partenariat signé en 2011 avec l'association Bretagne International (BI), concrétisée par un programme dit : programme Alban'Algérie, devrait apporter les réponses que le secteur attend depuis déjà plus de trois décennies. Ainsi pour la nouvelle année qui s'annonce, outre la modernisation des exploitations réservées à la production laitière, 2013 devrait connaître le lancement de luzernières au niveau de chaque site de production. Pour son premier bilan, ce partenariat s'est, dans sa première année, traduit par la création et la mise en fonctionnement de plusieurs Groupes d'appui aux éleveurs laitiers (Gapel). Des groupes qui bénéficient du soutien de la Cellule d'appui technique et méthodologique (CATM), composée de compétences bretonnes. Ainsi, les conseillers qui constituent ces Gapel sont chargés d'accompagner le développement de la production laitière des éleveurs localisés dans les wilayas pilotes retenues pour ce projet, à savoir Blida, Relizane et Souk-Ahras. Un premier bilan qui semble montrer un engouement des éleveurs et une adhésion à cette initiative qui vise, à terme, à doubler leur production. Ce projet algéro-français s'inscrit dans le cadre de la politique du renouveau agricole et rural (2008), dont l'objectif est de mettre en place une filière laitière intégrée et rassemblant les différents acteurs intervenants (producteurs, collecteurs, transformateurs, structures techniques et offices interprofessionnels), d'améliorer la production et la productivité, de réduire, à terme, les importations de poudre de lait, ainsi que de créer de nouveaux emplois. Il ambitionne en cela d'accompagner le développement de la production de cet aliment de base en Algérie, en mettant l'accent sur l'amélioration, la conduite du troupeau, l'hygiène et la qualité du lait.