Outre le piment, différentes variétés de courge sont également très cultivées dans le village d'Aït Ouabane pour leur consommation ou pour leur utilisation comme calebasse pour baratter le lait et obtenir du beurre et du petit-lait. La réussite de la culture de la courge qui demande un apport particulièrement considérable en eau, dans un village de montagne comme Aït Ouabane, est liée à une gestion rationnelle et équitable de l'eau par le comité de village. Les vieux se souviennent de la fameuse fête appelée «Tafaska n'tregwa» (la fête de l'irrigation). Célébré au début du printemps, cet événement agraire consacre «l'ouverture annuelle des amenées d'eau naturelles devant permettre au précieux liquide de couler à travers les parcelles du village dans le but d'assurer l'irrigation pour tous les potagers, avec le souci d'une répartition équitable de cette ressource entre les habitants», explique la dynamique association les Amis du Djurdjura. Les villageois d'Aït Ouabane, espèrent que la culture vivrière sera réhabilitée par les familles à travers leur village, mais aussi dans d'autres hameaux de la wilaya.