Carrière - Nouara Berah est titulaire d'une licence en sciences juridiques, mais sa passion pour le 4e art l'a conduite à monter sur les planches. Nouara Berah est une comédienne qui s'est illustrée dans le monodrame ‘Les poupées', présenté sur les planches du Théâtre national et ce, à travers son personnage Zaïkha, un personnage qui, selon la comédienne, «n'est pas étranger à notre société, elle vit parmi nous». Pour rappel, le monodrame raconte une femme, Zaïkha, qui vit mal son célibat. Le personnage ne cache pas son mal de vivre, mais surtout son envie de se marier et d'avoir des enfants. S'exprimant sur cette pièce, Nouara Berah dira : «Il s'agit là de mon premier monologue. Le monodrame m'a permis de me découvrir ; c'est un bon test, car il permet au comédien de se découvrir et de développer ses capacités de jeux. Il n'est pas facile de faire plusieurs personnages en un seul temps.» A la question de savoir si elle n'est pas tentée par l'écriture, Nouara Berah répondra : «J'ai eu une première expérience à l'université ou j'ai décroché le prix du meilleur texte pour la pièce de théâtre ‘Media7', en Jordanie. J'ai un autre texte pour lequel j'ai été sollicitée par certains théâtres régionaux. Je suis, en ce moment, en pleine écriture d'un monologue.» Et entre jouer et écrire, comment arrive-t-on à concilier les deux ? A cette question, elle répliquera : «Les deux ne s'affrontent pas. Pour quelqu'un qui est doté d'une expérience avérée dans le théâtre et dispose de bonnes relations dans la société, il peut aisément pratiquer ces deux genres en même temps. Quand on est proche du public, on peut s'adresser à lui facilement.» Nouara Berah est originaire de Tébessa. Elle est titulaire d'une licence en sciences juridiques. Elle prépare une autre licence en sciences humaines. Interrogée sur sa venue au théâtre, elle dira : «C'est par le biais de l'université de Batna où j'étudiais. L'université encourageait les animations culturelles. J'ai commencé à travailler d'abord avec le dramaturge et metteur en scène Chawki Bouzid.' Par la suite, elle a participé au Festival international du théâtre universitaire en Jordanie, avec la pièce «Média 7 », où elle a décroché le 1er prix du rôle féminin. Remarquée par Hakim Dekar elle décroche un rôle dans la série ‘Djeha'. Elle a une autre expérience à la télévision, avec le feuilleton ‘Douar Echaouiya' de Djamila Ares. En 2011, elle participe au Festival national du théâtre à Alger. Elle est nominée pour le prix de la meilleure interprétation féminine. - Nouara Berah se dit envoûtée par le théâtre. «Il a cette capacité de créer en celui qui le pratique des sensations à tel point qu'on ne veut plus le quitter. Il permet une satisfaction de soi», confie-t-elle. «On le délaisse un temps, mais immédiatement on est rattrapé par sa magie. Je le préfère à la télévision et au cinéma. Car il me met en contact direct avec le public, contrairement à la caméra qui garde l'acteur à distance.» Nouara Berah, riche de plusieurs expériences, regrette de ne pas bénéficier – là où elle exerce son art – d'un soutien. «A Tébessa, on n'accorde pas d'intérêt à l'art. D'ailleurs il n'y a pas de théâtre régional chez nous. C'est pourtant le souhait de toute une ville d'en avoir un. C'est un rêve qui dure depuis 10 années, et j'espère qu'il sera concrétisé prochainement.» Par ailleurs, Nouara Berah regrette qu'il y ait un monopole sur les théâtres régionaux. «Ce sont les comédiens originaires des villes qui sont prioritaires dans la distribution des rôles. On a l'impression que ces établissements sont des propriétés privées. J'ai déjà attiré l'attention sur ce fait. Il est vrai que les responsables de salles nous programment pour donner des représentations, mais ne nous sollicitent pas dans la distribution des rôles. Je considère cela comme un mépris pour la culture en ce sens qu'il n'y a pas de rencontres et de partage d'idées entre comédiens.»