Réaction Les syndicats, tout en restant dans l?expectative, dénoncent le revirement de la tutelle. Contacté par nos soins ce matin, M. Osmane, porte-parole du Conseil des lycées d?Alger (CLA) a déclaré : «Le ministre s?est déjugé alors qu?il a été le premier à faire campagne pour une seconde session. Nous le rendons coresponsable de la situation.» Et d?ajouter que «ce n?est pas aux élèves d?en pâtir» et qu?«il ne faut pas qu?il nous prenne pour des consultants, car nous devons participer en tant que partenaires sociaux avec les parents d?élèves à la prise de décision». Et de conclure : «Nous avons appelé à une assemblée générale de toutes les associations des parents d?élèves avec le CLA qui aura lieu le 3 juin prochain.» Le Cnapest, pour sa part, a rappelé, par la voix de son porte-parole Meziane Meriane, qu?«une conférence nationale a eu lieu le 7 mars dernier avec la participation du ministère ainsi que des directeurs de l?éducation de 46 wilayas. Tout le monde a convergé pour l?instauration d?une seconde session, spécialement pour cette année à cause du retard de deux mois, d?autant que le rachat a été supprimé. J?ai personnellement vu un élève qui a obtenu 9,98 de moyenne être recalé. Il serait injuste de recaler des candidats pour 0,02 point.» Interrogé sur l?action de son syndicat dans l?avenir immédiat, Meriane a indiqué : «Nous allons convoquer le bureau qui sera élargi aux coordinateurs de wilaya pour déterminer ce qu?il y a lieu de faire.» Mais entre-temps, le Cnapest lance un appel aux parents d?élèves qui «doivent être sur le devant de la scène, c?est à eux de réagir maintenant, car il s?agit de l?avenir de leurs enfants». Il conclura : «Nous avons fait de la seconde session une revendication et nous irons jusqu?au bout. Cela dit, ce n?est pas pour nous culpabiliser.» Il est utile de rappeler que, de son côté, la Fédération nationale algérienne des parents d?élèves (Fnape) avait soumis la proposition d?une seconde session permanente au ministère. A rappeler que le ministre de l?Education a déclaré, hier, en marge de la conférence des directeurs de l?éducation : «Dans le cadre de la réforme, nous avons un dossier sur le bac à préparer. Nous sommes en train d?étudier la formule d?une seconde session pour les recalés qui ont moins de 10 et plus de 9 de moyenne. Ce n?est pas à la veille des épreuves qu?on va organiser une seconde session du bac. Le gouvernement prendra la décision qu?il faut pour nos élèves au moment opportun.» Interrogé sur le rachat, il répondra : «Non ! Il n?y aura pas de rachat. Il faut un 10 pour obtenir ce diplôme qui ouvre droit aux études supérieures.» Ce revirement de la tutelle ne risque-t-il pas de creuser davantage le fossé entre elle, les partenaires sociaux et les parents d?élèves ?