Revendication La grève sera l?ultime recours de l?action de ce syndicat qui monte au créneau. Le Conseil des lycées d?Alger (CLA) a menacé, hier, lors d?un point de presse organisé au siège du Syndicat national des praticiens de la santé publique (Snpsp), de recourir à la grève au cas où les revendications socioprofessionnelles des enseignants ne seraient pas prises en charge. «La grève sera notre ultime recours lorsque les autres mécanismes ne seront pas réunis», a déclaré Redouane Osmane, premier responsable du CLA. Ce dernier affirme qu?un appel a été lancé par le CLA aux différents autres syndicats de l?éducation dans le but de réunir leurs efforts pour entamer une action commune afin de sensibiliser l?opinion publique sur la gravité de la situation. Ainsi, M. Osmane regrette le comportement de la tutelle vis-à-vis des enseignants en général, de son syndicat en particulier, pour les déstabiliser. «Le ministère de l?Education a fermé les portes du dialogue avec le CLA depuis plus de six mois pour nous intimider après avoir utilisé la justice et la répression contre nous», dira M. Osmane. Concernant les revendications socioprofessionnelles du CLA, M. Osmane a indiqué : «Depuis un an, il n?y a plus de discussion entre les syndicats de l?éducation et la tutelle sur les revendications salariales sous prétexte que cela relève du statut de la Fonction publique.»Pour cela, le Conseil des lycées d?Alger affirme que cette revendication sera relancée dès le troisième trimestre. «Nous demandons la revalorisation des salaires à 30 000 DA net au départ et pour tous les enseignants, car ils ont tous une licence», soutient le porte-parole du CLA. Concernant le statut particulier de l?enseignant, le conférencier précise : «Nous demandons la refonte du statut particulier de l?enseignant, mais nous refusons des solutions palliatives pour réduire le nombre des salariés. Les cours privés auxquels recourt la majorité des enseignants pour arrondir leurs fins de mois sont la meilleure preuve de la précarité de leur situation, c?est pour cela que l?enseignant doit être rémunéré à sa juste valeur pour bien faire son métier.» Abordant la question de la réforme de l?éducation, M. Osmane précise : «Les enseignants sont exclus et écartés de ce projet alors qu?ils sont les premiers concernés. Nous sommes considérés comme des exécutants et non comme des concepteurs puisque ce nouveau système a été conçu à huis clos sans notre consultation.» Toujours concernant cette réforme, M. Osmane relèvera qu?«elle ne repose pas sur un projet social et ne donne pas la même chance aux élèves pour réussir». Il estime, également, qu?«il y a un déficit en matière de communication par rapport à certains points de cette réforme».