Frontière El-Menia et Ghardaïa distantes, l?une de l?autre, de 270 km sont deux daïras de la même wilaya séparées par un vaste océan de sable engloutissant les espaces et faisant régner un silence de sanctuaire. Les troupeaux de chameaux et du cheptel éparpillés un peu partout sont les seuls signes de vie sur cette route séparant El-Menia de Ghardaïa, deux daïras de la même wilaya distantes, l?une de l?autre, de 270 km. La nature lance une invitation à contempler des plaines jaunies par l?ocre du sable et des dunes qui s?élèvent çà et là au grand plaisir des yeux. Puis quelques kilomètres avant d?arriver à El-Menia, l?erg remplace le sable et les dunes cèdent la place aux pyramides de rochers qui s?alignent l?une à côté de l?autre. De loin, El-Menia se dresse en grande oasis avec quelques maisons çà et là. Effectivement, c?est une petite bourgade peu peuplée où tous les habitants se connaissent et où un étranger est facilement repéré. Les constructions modernes sont rares. Elles sont, pour la majorité, des sièges d?organismes publics. Les habitants construisent encore avec de la terre tout en respectant l?architecture locale. Le fait le plus remarquable, ici, c?est le grand nombre de vélos, à croire qu?on est à Shanghai. Ici, les parkings sont inexistants, ce sont des parcs de vélos qui s?érigent dans chaque quartier de la ville. La parabole, le portable et les cybercafés sont encore inconnus dans cette localité du Sud. Aucune parabole n?est visible sur le toit d?une maison, contrairement à Ghardaïa où les assiettes paraboliques sont partie intégrante de l?architecture de la ville. En outre, les journaux arrivent toujours avec une journée de retard, parfois plus. Dans ce tableau plutôt morose, une note positive : les prix relativement bas des des fruits et légumes. En effet, depuis une dizaine d?années, cette région est devenue agricole et s?autosuffit en produits agricoles. Elle approvisionne même les régions du Nord. Il faut dire que c?est là le résultat du programme de mise en valeur des terres du Sahara, lancé à la fin des années 1980 et qui a permis l?exploitation de milliers d?hectares.