Syrie - L'armée syrienne, appuyée par les chars et l'aviation, tentait mercredi de repousser un assaut des rebelles contre la prison centrale d'Alep, l'une des plus grandes du pays où sont détenues des milliers de personnes, a rapporté une ONG. Les rebelles ont réussi à pénétrer dans la prison après avoir fait exploser les murs d'enceinte au moyen de voitures piégées conduites par des kamikazes, a précisé le chef de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane. «De violents combats se poursuivent à l'intérieur des murs d'enceinte de la prison d'Alep», indique l'organisation qui s'inquiète pour le sort des prisonniers. Environ 4 000 prisonniers, dont des islamistes, des criminels de droit commun, mais aussi des militants et des mineurs, sont détenus dans cette prison située à la périphérie de la ville d'Alep, dans le nord du pays, une région contrôlée en grande partie par les rebelles, a-t-il précisé. Kenya - Le vice-président kenyan, William Ruto, en attente d'un jugement pour crimes contre l'humanité commis en 2007-2008, a réitéré hier devant la Cour pénale internationale l'engagement de son pays à coopérer avec la CPI tout en assurant être la victime d'une «conspiration du mensonge». «La nouvelle administration kenyane, élue dans le cadre d'élections libres et justes, continuera à coopérer avec la Cour», a soutenu M. Ruto, 46 ans, lors d'une audience à La Haye destinée à la préparation de son procès. Son co-accusé, le présentateur de radio Joshua Arap Sang était lui aussi présent à l'audience. «Le président et moi-même croyons fermement en la loi et dans le fait que la vérité doit être établie», a ajouté M. Ruto, investi le 9 avril dans ses fonctions de vice-président alors que Uhuru Kenyatta a été investi président le même jour. CPI - Trois ans après le raid meurtrier mené par Israël contre une flottille humanitaire à destination de Gaza en mai 2010, le procureur de la Cour pénale internationale a annoncé hier l'ouverture d'un examen préliminaire sur des crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis par les forces israéliennes. «Mon bureau va entreprendre un examen préliminaire afin de déterminer si les critères pour ouvrir une enquête sont réunis», a indiqué le procureur, la Gambienne Fatou Bensouda, dans un communiqué : «J'annoncerai ma décision en temps opportun après une analyse approfondie de l'ensemble des informations disponibles». Mme Bensouda a précisé avoir été saisie de l'affaire par le gouvernement des Comores, un Etat partie au Statut de Rome, le traité fondateur de la CPI. USA - La fuite d'informations confidentielles qui a conduit le gouvernement américain à saisir les relevés téléphoniques de l'agence de presse AP en 2012 représentait «un problème très grave» qui «mettait les Américains en danger», a affirmé mardi le ministre de la Justice, Eric Holder. Interrogé lors d'une conférence de presse, Eric Holder a répondu que ces fuites, concernant un complot présumé d'Al-Qaïda, étaient «parmi les plus, si ce n'est les plus graves» qu'il ait jamais vues «depuis 1976», année qui a marqué le début de sa carrière dans la justice américaine. «Ce n'est pas une exagération, cela mettait les Américains en danger et tenter de déterminer qui en était responsable, je pense, exige une action très offensive», a encore déclaré le ministre.