Résumé de la 3e partie Voulant absolument relever le défi, Razik fait encore appel à Bourko. Des yeux du cheval jaillissaient des flammes et de ses naseaux des panaches de fumée. Razik grimpa dans une de ses oreilles, y mangea et y but. Dans l'autre, il s'habilla avec élégance puis il se remit en chemin. A son arrivée au palais du roi, d'un bond, il arracha le portrait et le ruban brodé qu'y avait accrochés la princesse. Personne ne vit dans quelle direction il partit. Et il rentra comme d'habitude à la maison et écouta les paroles d'admiration de ses frères : ? Oui, cette fois-ci, le gaillard a pris un tel élan qu'il a décroché le portrait ! Et Razik d'ajouter : ? Mes frères, et n'était-ce point moi, là-bas ? ? Tu étais encore au diable ! Un peu plus tard, le roi organisa un bal. Il invita les notables, les gouverneurs, les princes, les conseillers, les sénateurs, les marchands, les bourgeois et les paysans. Les frères de Razik décidèrent de s'y rendre. Lui devait rester là, à bâiller près de sa cheminée. La fille du roi, pleine de gentillesse, accueillait les invités, attentive à voir l'un d'eux arborer son ruban brodé. En vain. Et elle ne vit pas Razik non plus. Les invités se dispersèrent. Le lendemain, le roi donnait un nouveau bal. Toujours impossible de trouver celui qui avait pris le ruban. Le troisième jour, la princesse apportait encore elle-même des boissons aux invités. Elle veilla à n'en pas oublier un seul. Mais aucun n'avait son ruban brodé. Alors elle pensa tristement que son fiancé n'était pas là. Puis elle regarda du côté de la cheminée et aperçut Razik. Il portait des guenilles couvertes de suie et ses cheveux étaient ébouriffés. Elle lui versa tout de même un verre de citronnade et le lui apporta. Les frères regardaient et pensaient : «Comment une telle princesse peut-elle porter de la citronnade à un tel misérable !» Razik but jusqu'à la dernière goutte et sortit de sa poche le ruban brodé pour essuyer ses lèvres. En apercevant son ruban, la princesse éclata de joie, elle prit Razik par la main pour le présenter à son père : ? Père, voici mon fiancé. Les frères enrageaient, le c?ur transpercé par le poignard de la jalousie. «Qu'est-ce que cette princesse ! Elle a perdu la tête ! Elle prend pour fiancé un imbécile», pensaient-ils. Les discussions furent brèves et le festin du mariage délicieux. On apprit à Razik, devenu gendre du roi, les meilleures choses, on le nettoya et on en fit un joli gaillard parmi les gaillards. On ne le reconnaissait plus. C'est alors que ses frères comprirent combien est grand celui qui sait respecter les volontés de son père.