Relation «Les dépenses engagées dans les activités terroristes à l?intérieur du royaume atteignent une somme de 500 millions de dollars», a révélé Asharq al-Awsat. «Ce chiffre a été établi à partir de la valeur des armes et explosifs saisis suite aux rafles et arrestations opérées dernièrement dans le pays, en y ajoutant les coûts estimés des déplacements de terroristes, des télécommunications et des planifications», a poursuivi ce quotidien saoudien édité à Londres. «Les autorités saoudiennes confirment également les liens profonds qui existent entre les cellules terroristes et les trafiquants de drogue, notamment en ce qui concerne le transport d?armes et d?explosifs. La frontière avec le Yémen, qui s?étend sur plus de 2 000 kilomètres au sud de l?Arabie saoudite, étant le principal point de passage pour ce trafic», a précisé Asharq al-Awsat. Ces liens avec les trafiquants de drogue ont d?ailleurs été à l?origine de plusieurs conflits, voire de règlements de compte et de liquidations, au sein des cellules terroristes. En effet, certains membres de ces cellules estiment que le commerce de drogue, quoique illicite, reste la source essentielle et indispensable pour financer leurs projets. Cette collaboration étroite entre les terroristes et les trafiquants de drogue fournit de nouvelles pistes pour remonter aux sources du financement du terrorisme en Arabie saoudite, a poursuivi Asharq al-Awsat. Elle contribue également à atténuer les soupçons qui pèsent sur les institutions de charité et autres ?uvres caritatives, accusées de détourner les fonds collectés pour les verser dans les activités terroristes. D'ailleurs, les activités de ces institutions sont étroitement surveillées et cela «malgré leurs protestations et leurs démentis», a signalé de son côté Al Watan. La dernière mesure en date a été la suppression des troncs qui trônaient dans les mosquées et les commerces pour recueillir les dons des citoyens. Les sommes, amassées par ce biais, ne dépassaient pourtant pas les 300 000 riyals saoudiens (70 000 euros) par an, «une somme dérisoire comparée au montant total des dons, qui est de l?ordre de 200 millions de riyals saoudiens (47 millions d'euros) par an», a relevé le quotidien saoudien. Désormais, toute donation doit être faite auprès des banques accréditées à cet effet et contrôlées par l?Etat.