Urgence - Il est primordial d'agir pour éradiquer toutes les infrastructures en préfabriqué et mettre fin à la gestion archaïque et catastrophique de ce dossier. Le bureau de la Ligue algérienne des droits de l'Homme de Chlef affirme qu'il est de la responsabilité de l'Etat de garantir aux populations tous les moyens pour protéger leur santé, conformément à la déclaration universelle des droits de l'homme du 10/12/1948, notamment ses articles 03 et 25, au Pacte international relatif aux droits sociaux économiques et culturels, et au pacte international relatif aux droits civils et politiques, à la Charte africaine des droits de l'Homme et des peuples, à la Convention (n° 162) de 1986 relative à la sécurité dans l'utilisation de l'amiante (entrée en vigueur le 16 juin 1989) et enfin à la Constitution algérienne. Il est primordial, pour ce bureau, d'ouvrir un dialogue pacifiste et constructif avec la société civile, en particulier avec la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme, pour l'éradication, en urgence, des 18 163 habitations, des 4 hôpitaux, des dizaines de polycliniques et centres de santé, des maisons de jeunes et des centres de formation en préfabriqué. Il est, également, question de réactiver le compte spécial Trésor «Reconstruction de Chlef, 3e phase» qui affiche un solde, arrêté en 1987, de 137 milliards de centimes, de créer un guichet unique en vue de mener à terme la réalisation du programme d'éradication des 18 633 préfabriqués, appelé à rendre compte à un cabinet interministériel, d'annuler les dettes des locataires auprès de l'Office de promotion et de gestion immobilière (Opgi), d'assouplir et de simplifier les procédures de confection et de dépôt des dossiers, de résoudre le problème de la bureaucratie qui engendre la corruption, d'implanter des points de vente de matériaux de construction dans chaque commune et d'ouvrir une enquête sur la gestion et la commercialisation du ciment au sein de la cimenterie de Chlef (pour lutter contre le lobby de la spéculation sur ce produit). Le constat relevé indique nettement que le citoyen, faute d'une application des mesures prévues, continue de vivre le même calvaire. «Le citoyen né à la date du 10 octobre 1980, a déjà effectué son service national, obtenu, pour certains, sa Licence auprès d'une université, se trouve actuellement à la tête d'une société ou tout simplement chômeur», a-t-on encore souligné. «On peut finalement avouer que le retard considéré pour permettre au sinistré de reconstruire sa maison en dur, est à l'origine de l'apparition et de l'érection de beaucoup de bidonvilles aux abords des zones sinistrées», a soutenu la même source. Pour la LADDH, que cela soit en zones urbaines ou en zones rurales, la situation est la même et rien n'a finalement changé. Le passage à travers les différentes communes de la wilaya de Chlef ne laisse apparaître aucune différence entre les bidonvilles, l'habitat précaire et le préfabriqué. Tout le monde est sur un pied d'égalité et logé à la même enseigne. Pourtant, les autorités ont toujours répété vouloir régler, au plus vite, la situation. Mais, sur le terrain, rien de concret !