Annonce - C'est confirmé : les transports urbains travailleront jusqu'à 1 heure du matin durant le ramadan prochain. C'est ce qu'a annoncé hier Amar Tou, en marge du lancement d'un projet de coopération en matière d'aviation civile entre l'Algérie et l'Espagne. Les autobus, le tramway et le métro assureront les dessertes jusqu'à 1 heure du matin durant le ramadan, au lieu de 23 heures. Ce qui ne manquera pas de faciliter les déplacements lors des veillées du mois sacré. Mais surtout réinsuffler à la capitale la vie palpitante qui animait à une certaine époque ses nuits. Outre l'Union nationale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), qui se veut être en avant-garde de ce vaste projet de redonner une vie nocturne à la capitale, ce sont les milliers de familles privées de ce que certains spécialistes définissent comme «une nécessité sociale» qu'est la vie nocturne, qui devraient être comblées. Le transport étant l'une des principales contraintes qui justement entrave les déplacements en soirée. Des contraintes ayant trait en outre à la sécurité et l'éclairage qui n'ont eu de cesse d'être soulevées, notamment par les commerçants. Plus précisément l'UGCAA qui a soumis ces problèmes et d'autres au wali, le mois dernier. Cette organisation, qui reste l'une des principales forces de proposition active au niveau nationale, veut rester engagée, dans ses actions parmi lesquelles «une opération de sensibilisation, à relancer les activités commerciales nocturnes dans la capitale». Selon Sid Ali Boukerrouche, coordinateur du bureau de la wilaya d'Alger, l'initiative de l'animation nocturne d'Alger-centre est bien accueillie par les citoyens, tout en précisant que l'action de l'organisme qu'il représente demeure limitée par son statut de «force de propositions». Outre l'impact très positif sur la vie sociale en général, le prolongement des activités commerciales la nuit est susceptible de créer de nouveaux postes d'emploi et donc de contribuer à résorber le chômage. Le commerce nocturne est également un nouveau souffle pour les Algériens qui ont vécu des années de terrorisme et dont les séquelles, principalement, la peur et l'anxiété ne sont pas encore effacées. Ce vaste projet semble bien parti pour sortir de simple ambition à une réalité qui ne manquera pas de redonner à la capitale son lustre d'antan.