Résumé de la 2e partie Le roi Dilak d'Agadir (Tlemcen) construit, pour sa fille Choumissa, un palais à Bab al-Riyâh, mais la jeune fille, frappée de mélancolie, est toujours triste. A la Porte des vents, la nature est très belle et la brise marine souffle, faisant régner une fraîcheur enchanteresse. Choumissa a, à sa disposition, des dizaines de serviteurs ainsi que des jeunes filles et des jeunes garçons de son âge, chargés de la distraire. Mais la princesse n'a pas envie de se distraire. Son père lui rend visite tous les jours, guettant sur son visage le moindre sourire qui lui indiquerait qu'elle va mieux, en vain. D'ailleurs, à chaque visite, il trouve Choumissa dans sa chambre. ? Tu dois sortir ! la supplie-t-il. ? Mais pour aller où ? demande-t-elle. ? Il n'y a pas donc un endroit où tu pourrais te sentir mieux ? La jeune fille soupire. ? C'est le printemps, dit le roi, et si nous faisions tous les deux une promenade ? La nature est en fête, je suis sûre qu'elle t'enchantera ! La jeune fille hoche la tête : elle n'a pas du tout envie de sortir, mais elle veut faire plaisir à son père. Elle s'habille donc, on prépare une escorte, des chevaux, et le roi et sa fille vont à la campagne... Choumissa est toujours triste mais, comme l'a dit son père, la nature en fête finit par l'attirer. Elle descend de cheval et veut aller à pied. Son père l?imite et la suit. ? Oh, les belles fleurs, dit la jeune fille. Elle se baisse et en cueille une. ? Elle te plaît ? demande son père. Il est très ému : c'est la première fois depuis longtemps que sa fille s'intéresse à quelque chose. ? Oui, dit la jeune fille. Elle regarde la fleur et soupire : ? Comme je voudrais avoir une robe de la couleur de cette fleur ! ? Tu l'auras, dit le roi. Aussitôt rentré au palais, il convoque tous les tisserands et les couturiers du royaume et il leur présente la fleur que sa fille a cueillie. ? Je veux, dit-il, que vous tissiez une toile aux teintes de cette fleur et qu'ensuite vous confectionniez une robe pour ma fille. La tâche est difficile, mais le roi fait apporter aux ouvriers les meilleures laines et les meilleures teintes et ils se mettent au travail. Bientôt, un tissu merveilleux aux tons de la fleur sort de leurs mains. C'est alors aux couturiers de se mettre à l'?uvre pour tailler une robe magnifique. En la voyant, Choumissa sourit. ? La robe te plaît ? demande son père. ? Oui, dit-elle. Mais le sourire se fige sur ses lèvres. Déjà, la robe ne l'intéresse plus. (à suivre...)