Intervention - Après avoir investi la villa de Chéraga, siège du club, à la force de la loi, les membres du bureau exécutif du CSA/MC Alger ont animé, hier, un point de presse. Les membres du bureau exécutif du Club sportif amateur (CSA) Mouloudia d'Alger ont tenu, hier, à la villa de Chéraga, siège du club, une conférence de presse pour s'expliquer sur tout ce qui s'est passé depuis l'élection, le 15 août 2012, d'Amar Brahmia à la tête de l'association. Entouré de plusieurs de ses membres, à l'image de Kamel Kasbadji, secrétaire général, Djamel Rachedi, Kab Boualem, Tourqui Messaoud, mais aussi des membres de l'assemblée générale comme Chelha Mohamed, Boutemine Mohamed et surtout deux figures emblématiques du Doyen, en l'occurrence Bachi Zoubir et Betrouni Omar, Brahmia s'est longuement attardé sur les péripéties qu'a vécues le CSA depuis l'été 2012 jusqu'à la récupération du siège, un patrimoine qui appartient au MCA, comme le savent beaucoup et comme le prouvent les documents notariés exhibés par le président. Mais avant d'animer ce point de presse, les nombreux journalistes présents ont été invités à une «visite guidée» de cette fameuse villa afin de constater l'état lamentable dans lequel elle se trouve : délabrement, meubles et mobiliers saccagés, équipements brûlés, murs en ruines... Des images d'un vandalisme rarement vu. Et dire qu'Omar Ghrib, l'ex-coordinateur de la section football et les anciens dirigeants se battaient pour un patrimoine qu'ils ont eux-mêmes négligé avant de l'achever. Lors du point de presse, Brahmia a rappelé les étapes qui ont amené le CSA à récupérer ce bien que revendique aujourd'hui la Sonatrach ! Puisque hier matin, un huissier de justice s'est présenté à la villa pour signifier à ses occupants de quitter les lieux, alors que le contrat notarié de location du rez-de-chaussée pour la SSA/Le Doyen a, comme par hasard, expiré le même jour. Du coup, la SSA/Le Doyen ne peut revendiquer le moindre mètre carré dans cette bâtisse, louée pour juste 10 000 dinars alors qu'une telle location dans un quartier comme Chéraga ne peut descendre en dessous de 150 000 DA/mois. Une bâtisse qui nécessite aujourd'hui plusieurs travaux de réfection et de mise à niveau. C'est d'ailleurs l'appel lancé par Brahmia aux Mouloudéens dont plusieurs se sont déjà proposés pour redonner vie à ce siège complètement saccagé (voir photos). Parmi les points forts de la conférence de presse, Brahmia a annoncé que le CSA a entamé les démarches réglementaires au niveau du pénal pour l'annulation de la société qui gère le football, à savoir la SSA/Le Doyen pour escroquerie vu que l'argent qui a été utilisé par les actionnaires a été puisé dans les caisses du CSA, soit 100 000 DA par membre. Cela signifie en deux mots que le CSA compte récupérer non seulement le sigle, mais aussi tout le capital de la société avant de renégocier une ouverture du capital avec la Sonatrach. Pour ce faire, Brahmia a précisé qu'il ne veut, en aucun cas, perturber le fonctionnement de la section football senior, mais qu'il s'agit d'un devoir pour remettre de l'ordre dans la maison mouloudéenne et préserver désormais les intérêts de ce club prestigieux longtemps abusé par de sales mains. «Nous rendrons au Mouloudia son prestige et sa dignité qui ont été bafoués», dira-t-il en guise de conclusion.