Round - Les nouvelles négociations israélo-palestiniennes, dont le premier round s'est tenu hier mardi à Washington après un gel de trois ans, «est peut-être la dernière chance qui se présente aux deux parties en ce qui concerne la solution à deux Etats». C'est en tout cas ce qui ressort de la déclaration de l'Observateur permanent de l'Etat de Palestine à l'ONU, M. Riyad Mansour qui intervenait devant le Comité de cette organisation pour l'exercice des droits inaliénables du peuple palestinien. Pour ce faire, M. Mansour a déclaré qu'Israël devait respecter ses engagements internationaux et permettre à ces négociations de déboucher sur une paix durable et sur la solution à deux Etats. ''Nous attendons d'Israël qu'il se retire du Territoire palestinien occupé et des territoires arabes pour permettre la solution à deux Etats. L'occupation n'est acceptée ni par le peuple palestinien ni par la communauté internationale. Il a dans cet ordre d'idées soutenu que les bases des négociations restent les mêmes, à savoir le respect des frontières existant avant le conflit de 1967, la libération de prisonniers palestiniens, l'arrêt des implantations de colonies juives et la création d'un Etat palestinien avec El Qods-Est comme capitale. «Il faut aussi qu'Israël accepte que nous négociions en tant que représentants du peuple palestinien», a-t-il ajouté. Si Israël entre dans ces discussions comme il l'a fait durant les années précédentes, les cyniques et les sceptiques auront alors raison. Il faut plutôt que cela ne soit plus le cas'', a avancé l'Observateur permanent palestinien. M. Mansour a ensuite averti que si les négociations devaient échouer parce qu'Israël refuse de respecter ses engagements internationaux, ''on devrait alors imaginer des mesures pour contraindre ce pays à se conformer à ses engagements internationaux et à les respecter''. L'ambassadeur Mansour a ajouté que les Palestiniens s'étaient toujours montrés responsables et ont agi avec souplesse. Depuis quelques temps, a-t-il poursuivi, les dirigeants palestiniens ont décidé de suspendre, pendant une certaine période, certaines questions concernant notamment l'adhésion de la Palestine à des organisations internationales, ajoutant que ces différentes questions ne sont pas forcément liées. S'agissant de la décision prise récemment par l'Union européenne de suspendre le financement des entités israéliennes situées dans les territoires palestiniens occupés, il a estimé que ''c'est peut-être l'un des pas les plus fondamentaux qui pouvait être franchi pour obliger Israël à respecter ses engagements internationaux''. La négociatrice israélienne Tzipi Livni s'est dite dans une interview diffusée ce matin par la radio israélienne «encouragée» par ce premier round des négociations. Les deux camps doivent se revoir d'ici deux semaines en Israël ou dans les Territoires palestiniens pour commencer le processus des négociations formelles, dans l'espoir de parvenir à un accord global sur les neuf prochains mois, a déclaré hier le secrétaire d'Etat américain John Kerry.