Résumé de la 10e partie - Mounia trouve que le médecin de sa mère ressemble étrangement au jeune homme qui lui était venu en aide dans un aéroport français. Mounia veut en parler à sa mère mais elle se ravise. Elle ne voudrait pas avoir l'air si «conquise» par son sauveur au point de le voir partout. S'il était le médecin de sa mère, il lui suffirait de patienter encore quelques minutes et elle le verrait. Oh ! la ! la ! Si c'était lui, quelle coïncidence ce serait ! se dit Mounia. L'infirmière réapparaît dans l'embrasure de la porte de la salle d'attente en souriant. — Passez Madame, s'il vous plaît ! La mère se lève. Sa fille allait en faire autant mais la jeune assistante lui demande de se rasseoir. — S'il vous plaît... le docteur n'aime pas qu'il y ait du monde autour de lui... — Mais il faut que je le voie. Je dois lui montrer des médicaments que j'ai ramenés de France ainsi que quelques friandises dites sans sucre. Ce sont peut-être elles qui sont responsables du malaise de ma mère. — Ce sont des médicaments que vous avez achetés de votre propre initiative ou c'est le docteur qui vous les a prescrits ? — C'est le docteur qui les a prescrits. — Donc, ils sont bons... je ne vois pas l'utilité d'accompagner votre mère à la consultation. De toute manière, le docteur n'aime pas recevoir plus d'une personne dans la salle de consultations, ainsi que je vous l'ai déjà dit. — Oui, c'est vrai, mais pour une fois, nous pouvons tolérer une exception, fait soudain une voix masculine qui n'était pas étrangère à Mounia. C'est le médecin qui vient de parler. Mounia observe bien sa réaction en la voyant et il lui a paru ambigu, placide... —Bonjour, Mademoiselle, je vois que nos chemins se rencontrent à nouveau ! lâche-t-il d'une voix neutre où il est également impossible de deviner une quelconque émotion. En tout cas, un point positif : il l'a reconnue. Il l'a reconnue, mais n'a pas paru surpris. Il lui a parlé avec un tel flegme qu'il donne l'impression de s'être attendu à la voir là. La consultation dure plus d'une vingtaine de minutes. Le médecin, à la fin, se fait rassurant. — Madame, vous avez une santé de fer. Votre fatigue et vos étourdissements ne sont dus qu'à la fatigue engendrée, probablement, par les tâches ménagères... (A suivre...)