Mesure Le projet de l?introduction du bac dans le secteur de la formation professionnelle a été gelé, selon le ministre de la Formation et de l?Enseignement professionnels, El-Hadi Khaldi. Ce dernier a indiqué, toutefois, que l?idée n?a pas été totalement abandonnée affirmant à ce propos que son département est en négociations avec le ministère de l?Education pour que celui-ci reprenne à son compte ce projet qui, rappelons-le, avait été annoncé en grande pompe. Le ministre a expliqué le gel de ce projet important par le fait que «la démarche était fausse». Il a ajouté que le problème qui s?est posé était de savoir si le bac professionnel devait être «un diplôme permettant d?accéder à l?université ou juste un diplôme de fin d?études». Devant ce dilemme, décision a été prise de geler ce projet jusqu?à nouvel ordre. Cette déclaration du ministre de la Formation et de l?Enseignement professionnels a été faite en marge d?une réunion tenue hier à l?Infp.Lors de cette réunion des cadres du ministère pour l?évaluation de l?exercice précédent et la préparation de la prochaine rentrée, le ministre a instruit les directeurs régionaux de lui remettre un rapport avant le 9 juin où ils exposeront le bilan des activités de 2003 et traceront les grands axes de leur programme pour 2004. M. Khaldi a souligné que pour les prochaines années, la priorité sera de revenir à la formation professionnelle manuelle pour répondre de manière logique aux besoins du marché du travail. En effet, le ministre a relevé que son secteur s?est détourné de sa vocation initiale pour s?approprier des filières qui étaient jusque-là l?apanage du ministère de l?Enseignement supérieur. Ainsi, certaines formations proposées sont en déphasage avec le marché de l?emploi. Le premier responsable du département de la Formation et de l?Enseignement professionnels a précisé que les secteurs qui seront ciblés en priorité seront le bâtiment, l?industrie et l?agriculture. Il a rappelé que lundi dernier, plusieurs conventions ont été signées avec diverses entreprises pour former et recruter des jeunes ayant suivi des formations professionnelles. Le ministre a déploré le fait que seulement 400 000 jeunes aient bénéficié de formations alors que les capacités de son secteur peuvent accueillir jusqu?à un million de personnes, il a rapporté, par ailleurs, que 1 000 formateurs seront formés durant des ateliers d?été qui seront organisés dans des centres de l?est, du centre et de l?ouest du pays.