La lutte contre le cancer du poumon, le plus meurtrier dans le monde, vient de gagner une nouvelle arme avec un médicament efficace chez des patients ne répondant pas au traitement habituel, ont annoncé, hier, samedi, des chercheurs qui ont aussi fait état d'une meilleure connaissance de ce cancer. Ces résultats sont les premiers à établir l'efficacité du médicament Erlotinib (Tarceva) qui a amélioré de 40% la survie de patients se trouvant à un stade avancé du cancer du poumon le plus courant, et sur lequel les autres traitements sont sans effet. «Il s'agit d'un traitement oral, nouveau et bien toléré pour des patients qui, jusque-là, n'avaient que peu d'options», a expliqué le Dr Frances Shepherd, qui a mené l'étude. «Les patients traités à l'Erlotinib ont non seulement vécu plus longtemps, mais avec une meilleure qualité de vie», a poursuivi le responsable de recherche sur le cancer du poumon de l'hôpital Prince-Margaret à Toronto (Canada). L'essai impliquant 731 malades dont le cancer continuait de gagner du terrain malgré un ou deux régimes de chimiothérapie a montré que les patients recevant le nouveau médicament, ont vu leur survie portée en moyenne à 6,7 mois, contre 4,7 mois chez les patients recevant un placebo. Le médicament fabriqué par le laboratoire américain Genentech (groupe Suisse Roche) a aussi retardé le moment où les symptômes du cancer du poumon ont empiré, comme la toux, les difficultés respiratoires et la douleur.