Résumé de la 5e partie Le ou les assassins avaient fait preuve d'une sauvagerie inouïe : la vieille institutrice avait le nez et la mâchoire fracturés et un foulard l'étranglait. Le lendemain, à une vingtaine de mètres à peine de la rue où habitait Alice Benaïm, c'est Marie Choy, 80 ans, qui trouva la mort. C'est l'infirmière qui venait soigner la vieille dame à domicile qui la retrouva morte, étranglée. Le cadavre torturé, jeté sous le lit, était ligoté, avec du fil de fer cette fois, et bâillonné avec une serviette-éponge. L'autopsie montra, entre autres sévices, que Marie Choy avait eu la boîte crânienne défoncée. Les assassins n'avaient pu dérober que 200 ou 300 F. Le jour suivant, le 9 novembre, toujours dans le XVIIIe arrondissement, c'est Maria Mico-Diaz, 75 ans, qui mourut étouffée par un torchon. Son corps, portant des traces de coups de couteau, fut découvert, pieds et poings liés, par la police sur son lit. Le montant du vol n'excédait pas 200 ou 300 F. C'était le sixième meurtre depuis le 5 octobre. Moins d'une semaine s'écoula et, le 12 novembre, on découvrit deux autres corps dans la même journée : un dans le XVIIIe et l'autre dans le XVIIe, un arrondissement tout proche. Mais ces crimes avaient été perpétrés respectivement six et huit jours auparavant. On trouva d'abord le corps de Jeanne Laurent, 82 ans, elle aussi ligotée avec du fil électrique. L'appartement avait été dévasté, mais seules des liquidités avaient été volées. La vieille dame habitait au dernier étage et son corps fut découvert par un ouvrier couvreur qui travaillait sur le toit de l'immeuble. Quatre heures plus tard, à 800 mètres de distance, le second cadavre de la journée fut découvert. Paule Victor, 77 ans, fut trouvée morte, la tête dans un sac en plastique, sous un oreiller. La police avait été alertée par une jeune voisine qui, en allant aux toilettes communes, avait remarqué une forte odeur de putréfaction. Entre le 5 octobre et le 9 novembre 1984, en à peine un mois, il y eut donc huit meurtres de vieilles dames dans le XVIIIe et dans des arrondissements contigus. Les journaux parlèrent «d'un tueur de vieilles dames du XVIIIe», les hommes politiques commencèrent à s'émouvoir et les forces de police se mirent à quadriller le quartier. De leur côté, les enquêteurs firent des rapprochements. Les spécialistes réalisèrent que le mode opératoire était toujours le même. Un climat de peur envahit peu à peu la capitale, et tout particulièrement le XVIIIe arrondissement. La population se mit à protester contre l'incompétence de la police, bien que des premières mesures aient été prises dès le 10 novembre. Bon nombre de personnes âgées, paniquées, réclamèrent un déploiement plus efficace des forces de l'ordre. (à suivre...)