Pressions Les Américains font des pieds et des mains pour que le vote de la nouvelle résolution encadrant le transfert de souveraineté ait lieu demain. A priori, les Etats-Unis ont gagné leur bataille puisqu?il est fort probable que cette résolution soit votée par le Conseil de sécurité de l'ONU. Cela au moment où un regain de violence est enregistré dans le pays de l?ex-régime de Saddam. Une nouvelle mouture, qui est en fait la 4e version du projet de résolution américano-britannique, sera présentée aujourd?hui à New York. Les Américains espèrent imposer «l'idée de voter mardi après-midi ou mardi soir», a indiqué l'ambassadeur américain à l'ONU John Negroponte, après une réunion hier du Conseil de sécurité. Les Américains ne devraient pas rencontrer de réticence de la part des pays qui siègent au Conseil de sécurité. C?est l'ambassadeur algérien, Abdallah Baali, qui a annoncé la couleur en déclarant qu?il n'y a plus de réel obstacle pour que le vote ait lieu. «Nous sommes proches d'un consensus», a confirmé son homologue chilien Heraldo Munoz. Même le président russe Vladimir Poutine a estimé que les changements opérés par les alliés américains et britanniques étaient positifs. La résolution en question stipulera que le mandat de la force multinationale conduite par les Etats-Unis «devra probablement prendre fin» d'ici à fin 2005, selon M. Powell. Les troupes américaines pourront néanmoins rester plus longtemps si Bagdad le demande, a-t-il précisé. Mais rien n?est moins sûr avec les dernières déclarations du président américain George W. Bush qui a signifié que les troupes américaines partiront d'Irak quand le pays sera «libre». une manière de faire comprendre à la communauté internationale que l?occupation de l?Irak ne prendra fin qu?une fois que les Américains l?auront décidé. Dans ce contexte, on peut s?interroger sur l?utilité de la résolution de l?ONU sur le sujet du moment que les Américains agissent selon leur bon vouloir dans le dossier Irak. Pourtant, la communauté internationale presse avec toujours plus d'insistance les Etats-Unis de préciser quand ils quitteront l'Irak où un transfert de souveraineté doit avoir lieu le 30 juin. Mais le gendarme du monde continue à ignorer la légalité internationale.