Information - Pour parvenir à s'assurer une vie nocturne, «l'Egypte a mis cinq ans», nous fera savoir Abdelhakim Bettache, le maire d'Alger-Centre. Le P/APC précise : «Chez nous, ça fait cinq mois seulement que nous avons lancé le projet. Il s'agit d'un nouveau-né.» S'exprimant sur le projet «Alger veille la nuit», M. Bettache a lancé sur un ton de regret : «Je ne possède pas la force de la loi pour imposer une fermeture tardive la nuit.» Et de poursuivre : «L'animation nocturne de la capitale est un projet qui a été soutenu par le wali d'Alger.» Le maire d'Alger-Centre estime que pour parvenir à animer les nuits d'Alger, il faut tout d'abord commencer par «préparer l'environnement.» Selon lui, le projet «Alger veille la nuit» a eu un écho favorable auprès des commerçants. «Les commerçants ont accepté le projet.» Au sujet des 450 locaux fermés depuis belle lurette, et qui constituent l'un des points noirs de la capitale, M. Bettache nous a appris qu'une commission mixte est sur pied pour le règlement définitif de ce dossier. «Aux mises en demeure émises, il y a eu des répondants», nous confiera-t-il. Et les locaux qui sont un bien public ? Ceux-là, «une fois leur propriété d'origine détectée, ce sera au wali d'Alger de décider», répondra le maire. Abordant le sujet du mauvais éclairage public qui caractérise Alger et figure parmi les contraintes relevées par l'Union des commerçants, lors d'une conférence de presse tenue durant le printemps dernier, le P/APC nous a dit qu'un bon éclairage public constitue la moitié de l'animation nocturne d'une ville. «L'éclairage d'Alger est dépassé», a-t-il soutenu. Selon notre interlocuteur, actuellement le projet de la rénovation de l'éclairage public à Alger-Centre atteint le taux de 70 %. A cet effet, des essais gratuits sont programmés. Il s'agit de lampes d'une grande marque. Dans un premier temps, cet éclairage modèle s'étendra de la place Audin au Sacré-Cœur. Toujours en matière d'éclairage, la commune d'Alger-Centre lancera un autre modèle : un éclairage d'ambiance. Celui-ci servira à l'embellissement de la place Audin et la rue Larbi-Ben-M'hidi. «S'il y a consensus avec les riverains, nous allons procéder à une commande», nous dira le maire d'Alger-Centre. Si l'opération de réfection des trottoirs a atteint une phase de choix entre «le semi-granito et le béton imprimé», celle des immeubles est toujours en cours. La lenteur de cette dernière est due au manque d'entreprises qualifiées. Même les jardins publics sont au programme de la commune d'Alger-Centre. Il s'agit de l'aménagement du jardin de Beyrouth et du parc de la Liberté. Toujours dans le cadre du projet de l'animation nocturne de la capitale, cinq stades Matico seront engazonnés en troisième génération. Sur le plan culturel, vers la fin de l'année en cours, les salles de cinéma ABC et Debussy vont être rouvertes au public, a-t-on encore appris auprès du maire d'Alger-Centre.