Les Irlandais sont partants pour l'exploitation de 120 000 hectares pour la réalisation de 12 exploitations avec 3 000 vaches pour chacune d'elles... C'est ce qu'à fait savoir le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Abdelwahab Nouri, hier dimanche en marge de la 19e réunion trimestrielle des contrats de performance pour le renouveau agricole et rural des wilayas, au niveau du siège de son département. «J'ai reçu des investisseurs étrangers potentiels présentant un mégaprojet. Ils ont demandé 120 000 hectares de terres pour la réalisation de 12 fermes d'élevage et de production laitière entre Ghardaïa et El-Ménéa, à raison de 3 000 vaches par ferme», a-t-il affirmé. «Des négociations sont en cours avec ces investisseurs et le ministère a répondu favorablement en commençant avec une superficie de 5 000 ha, exigeant toutefois, du partenaire étranger un transfert de technologies», a révélé M. Nouri sans préciser le montant du projet. Interrogé sur l'achat des terres agricoles par des investisseurs étrangers, M. Nouri a affirmé que la loi algérienne ne permet pas de vendre des terres, mais encourage l'investissement dans le cadre de la législation régissant l'investissement étranger conformément à la règle 51-49% qui accorde la majorité au partenaire national. Evoquant, le manque de pluviométrie, le ministre rappellera que cette dernière «n'est pas sans conséquences sur l'agriculture». Mais cela ne signifie pas non plus sécheresse, pour le ministre, qui préfère parler d'«un déficit chronique». «Je ne peux pas parler de sécheresse car c'est encore tôt. Nous sommes inquiets et en même temps nous gardons espoir pour les mois de novembre et décembre pour sauver notre agriculture», a-t-il dit. Il a souligné, dans ce contexte, que son secteur devrait arriver à irriguer 2,2 millions d'hectares à moyen terme contre 1,1 million actuellement. Le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, a affirmé, de son côté, que les quantités d'eau destinées à l'agriculture (65% des ressources) devraient être augmentées avec la mobilisation des eaux non conventionnelles comme les eaux épurées et le dessalement d'eau de mer. Rappelons que, selon les derniers chiffres, la production agricole de 2013 est évaluée à plus de 2 521 milliards de dinars avec un taux de croissance de 9,4% contre 6,4% pour l'année dernière. Bien que plusieurs contrats aient été atteints, la production céréalière, elle, reste à la traîne. D'où ce passage obligé qu'est le partenariat avec des savoir-faire étrangers pour justement améliorer cette production, explique-t-on au niveau du ministère.