Résumé de la 2e partie Ali, qui souffre de terribles maux de tête, a pris une tisane qui l'a engourdi puis lui a fait perdre connaissance. Voilà trois heures qu'il dort dans la pièce. Kheïra est venue jeter un coup d'?il et, voyant que tout allait bien, a refermé la porte. ? Chut ! dit-elle à son époux Belkacem. Elle a même obligé ses deux cadets à sortir dans la rue pour ne pas faire de bruit ; quant aux deux filles, elles vont et viennent dans la maison en marchant sur la pointe des pieds. Elles savent ce que leur frère a enduré, elles ne voudraient pas que ses douleurs le reprennent. Une heure passe encore. Belkacem, qui est sorti faire une course, revient. ? Il ne s'est pas levé ? ? Non, dit Kheïra. Il se repose ! ? Si tu le laisses ainsi, il dormira jusqu'au matin ! ? Pourquoi pas, s'il se sent bien ? ? Je suis d'accord avec toi, dit Belkacem, mais n'oublie pas qu'il doit se restaurer ! Voilà presque deux jours qu'il n'a rien avalé ! ? Tu as raison, dit Kheïra, il doit se lever pour manger puis il retournera dormir, s'il veut. Elle va donc dans la pièce où dort le jeune homme et ouvre la porte avec bruit, exprès pour le réveiller. Mais Ali ne se réveille pas. ? Ali, dit Kheïra, tu dois te réveiller ! Mais le jeune homme ne bouge pas. Il dort profondément ! ? Ali, dit Kheïra. Il lui coûte de le tirer d'un sommeil qu'elle sait réparateur, mais Belkacem a raison, il doit manger s'il ne veut pas tomber d'inanition. Kheïra se penche donc sur lui et le touche doucement à l'épaule. ? Ali, répète-t-elle. Elle le secoue doucement. Réveille-toi, mon petit, mange quelque chose puis, si tu veux dormir encore, tu iras dans ta chambre. Tes frères dormiront ailleurs pour ne pas te déranger. Mais Ali ne bouge toujours pas. ? Ali ! Kheïra est soudain prise d'un pressentiment ; ce sommeil profond n'est pas normal. Elle secoue encore Ali, plus fortement que la première fois, et le jeune homme ne réagit toujours pas. ? Belkacem ! crie-t-elle. Son mari arrive aussitôt. ? Qu'y a-t-il ? demande-t-il. ? Ali refuse de se réveiller, dit la pauvre femme en tremblant. Belkacem se penche sur son fils, lui arrache sa couverture et le secoue avec énergie : ? Ali, debout, tu as assez dormi ! La tête du jeune homme roule sur le côté. ? Il? il est mort ! murmure Belkacem, terrorisé. Kheïra pousse des cris stridents. (à suivre...)