Man?uvres Le microcosme politique met le cap sur la présidentielle 2004. Finies les vacances ! Les partis politiques, toutes tendances confondues, redescendent dans la rue et vont vers leurs bases respectives, il est vrai, non sans relents électoralistes à quelques encablures seulement du grand «show» de la présidentielle 2004, un cap d?une importance capitale pour l?avenir du microcosme politique national. Le FLN de Benflis tente d?oublier un passé récent qui a terni son auréole après les tiraillements entre pro et antiBenflis ; l?ex-Chef du gouvernement est allé soigner son image de marque à Oran, auprès de la jeune génération qu?il a exhortée «à s?initier à la gestion de la chose publique». Ainsi, Benflis veut poser les jalons d?un FLN new-look laissant la question de l?homme candidat du parti «au moment opportun» tout en insistant sur «la neutralité de l?administration». Le RND d?Ouyahia a investi, lui aussi, le terrain. Seddik Chihab, un des piliers du parti, a clairement signifié à l?hôtel Es-Safir les prétentions des «RNDistes» à faire retrouver les marques de leur parti pour bien se lancer, par la suite, dans la course à la présidentielle. M Chihab estime d?ailleurs que le parti «mise sur son escarcelle d?atouts pour faire la différence en 2004». L?orateur a d?ailleurs tiré à boulets rouges sur Benflis, coupable, selon lui, de gestion catastrophique du temps où il était chef de l?Exécutif. L?été est chaud pour le MSP aussi qui, après avoir définitivement séché ses larmes après la disparition du cheikh Mahfoud Nahnah, son chef charismatique, veut remettre de l?ordre dans la maison. Le prochain congrès du parti prévu les 5, 6 et 7 août prochains constituera sans doute le virage historique avec l?élection, à bulletin secret d?un nouveau leader. Trois hommes briguent ce poste : Bouguerra Soltani, Abderezak Mokri et Saïdi. En Kabylie, la semaine particulièrement chargée n?a pas empêché les coordinations des ârchs de mettre les bouchées doubles afin de se prononcer définitivement sur l?offre de dialogue proposée le 20 juillet dernier par la présidence de la République. A Béjaïa et à Bouira, les délégués du mouvement ont poursuivi la concertation avec la base et discuté des actions à mener pour la libération des détenus qui reste, à l?heure actuelle, le principal point d?achoppement.