Résumé de la 23e partie - Afin de l'analyser, le Pr Chardin fait un prélèvement sur la muqueuse nasale de Chantal... J'espère que le petit prélèvement ne vous aura pas semblé trop pénible ? Quand vous serez prête, soyez assez aimable, de venir nous rejoindre, le Dr Petit et moi, dans mon cabinet de travail. Le Dr Petit avait assisté, muet, à l'examen de son illustre confrère. Chantal crut remarquer qu'il devenait de plus en plus nerveux au fur et à mesure que l'examen du professeur se prolongeait. Dès que le prélèvement nasal avait été fait, le professeur Chardin l'avait confié à un assistant en lui disant : — Faites-le analyser immédiatement au laboratoire où la préparation est prête. Rapportez-moi le résultat. Quand Chantal revint dans le cabinet, le professeur était derrière son bureau ; le Dr Petit marchait de long en large. La discussion, assez animée entre les deux médecins, s'arrêta. — Je vous en prie, Madame, asseyez-vous. Je ne vous cacherai pas que votre cas est assez extraordinaire et, de toute façon, excessivement rare ! commença le professeur sur un ton grave. Dans ma longue carrière, j'en ai connu trois analogues. Avant de vous préciser la nature exacte de votre mal, je dois attendre le résultat de l'examen de laboratoire que l'on est en train de pratiquer. Ce médecin, ressemblant assez à un prophète de l'Ancien Testament et dont l'âme semblait, impénétrable, impressionnait Chantal. — Je vais en profiter pour vous poser une question. Vous êtes-vous blessée récemment ? — Non, monsieur le Professeur. — Vous ne vous souvenez pas d'avoir eu une plaie consécutive à une blessure ? Une plaie qui aurait suppuré ou ne se serait pas fermée immédiatement ? — Absolument pas. — Cherchez bien, Madame ! Je ne vois pas...Ah ! oui.. il y a bien une chose, mais je crois que c'est insignifiant. — Dites toujours. Les moindres détails, dans votre cas, ont leur importance. — J'ai un chat qui m'a griffée au bras droit, voici environ six mois. Ses griffes, sont entrées assez profondément dans ma chair, la blessure a été longue à se cicatriser. — Voulez-vous me montrer votre bras ?... Oui, il reste quelques traces légères. Quelle espèce de chat est- ce ? — Un siamois. — Vous l'avez depuis longtemps ? — Iru, c'est son nom, m'a été rapporté de Saigon quand il était tout petit, il y a de cela onze ans... Vous voyez qu'il n'est plus tout jeune. — Qui vous a rapporté ce chat ? (A suivre...)