Résumé de la 25e partie - Le Dr Petit révèle à Chantal que des bacilles de la lèpre ont été prélevés sur la muqueuse de sa cloison nasale... Il entraîna la jeune femme qui se laissa faire comme une loque. — Je prends le volant, lui dit le Dr Petit sur un ton enjoué. Asseyez-vous à côté de moi : je suis persuadé que si je vous laissais conduire, vous nous mèneriez en droite ligne dans un arbre ou dans un bec de gaz ! Au moment où il allait embrayer, Chantal lui prit nerveusement le bras : — C'est faux, n'est-ce pas, tout ce qu'il vient de dire ? II a voulu me faire peur pour m'obliger à me soigner... Il est impossible que j'aie la lèpre... Je ne connais personne qui ai attrapé cette maladie, alors pourquoi moi ? — Ma chère amie, le professeur Chardin est un trop grand monsieur pour se permettre une plaisanterie d'aussi mauvais goût. Quand vous êtes venue me voir, j'ai subitement eu un pressentiment ; c'est la raison pour laquelle je vous ai entraînée à cette consultation. — Comment aurais-je attrapé la maladie ? — Le professeur vous l'a laissé entendre ; c'est votre chat siamois Iru, que nous avons tous caressé mille fois, avec lequel nous avons tous plus ou moins joué, qui vous l'a apportée de Saigon. — Les animaux ont donc la lèpre ? — Non. Il est même curieux de constater qu'en dépit d'expériences multiples, on ne soit jamais parvenu à la leur inoculer ; seulement, ils en transportent les germes d'un continent à l'autre, et spécialement les chats siamois. Il vous a apporté la lèpre de Saigon. «Et ce fut là le cadeau de mon premier amant !» ne put s'empêcher de penser Chantal. — Iru ne vous a transmis la maladie que le jour où il vous a griffée. Peut-être ce chat est-il né dans une maison où habitait un lépreux contagieux ? Peut-être même la personne qui vous l'a apporté avait-elle une lèpre contagieuse sans s'en douter ? — Je vais, à mon tour, contaminer tout le monde ? — Non. Le professeur Chardin vous a affirmé que vous n'étiez pas contagieuse pour le moment. — Mais... plus tard ? — Nous verrons... En attendant, je vous ai promis que vous assisteriez au défilé de la collection. Je vais vous y conduire. — Ah ! non, docteur ! II s'agit bien de défilé de mannequins et de collections «Marcelle et Arnaud» en ce moment ! Passez-moi le volant... Je. vais d'abord vous déposer chez vous. — Que ferez-vous ensuite ? — Moi aussi, je verrai... Surtout ne me touchez pas ! Bien que j'aie des gants, je suis sûre que je vais vous contaminer ! Elle avait pris le volant et conduisait vite, en silence. Lorsqu'ils furent arrivés devant la maison du docteur, elle lui dit presque durement dit : — Descendez ! (A suivre...)