Résumé de la 24e partie - En attendant les résultats du prélèvement, Chantal – répondant à une question du Pr – lui révèle qu'elle a été griffée par son chat et que la blessure a été longue à se cicatriser... Chantal hésita une seconde avant de répondre : — Un ami... qui était dans la marine. — Avez-vous revu récemment cette personne ? — Non. Je ne l'ai jamais revue... Vous commencez à m'inquiéter ? L'assistant venait d'entrer et déposa sur le bureau une feuille de papier sur laquelle le professeur jeta un coup d'œil. Il prit la feuille et la tendit au Dr Petit, qui eut un léger sursaut en prenant connaissance de son contenu. — Alors, mon cher confrère, vous voyez bien que je n'étais pas dans l'erreur... Croyez bien que j'aurais préféré me tromper Madame, le Dr Petit m'a rapidement mis au courant de votre situation de... famille et m'a laissé entendre que vous étiez une femme courageuse. — Monsieur le professeur, vous m'effrayez ! — Je tiens à vous faire remarquer qu'il n'existe pas de maladies incurables si elles sont soignées dès le début, comme cela va être votre cas. Il y a des maladies qui sont plus longues à guérir que d'autres... Le traitement de la vôtre peut être long. C'est une question de patience, de temps et surtout de volonté. — Dites-moi ce que j'ai, monsieur le Pr ? Le Dr Petit s'était rapproché insensiblement du fauteuil où Chantal était assise. — Madame, prononcèrent lentement les lèvres du professeur, vous avez la lèpre. — Moi ? hurla Chantal. Ce n'est pas vrai ? — Madame, le papier que vient de me rendre le Dr Petit prouve, irréfutablement, que nous avons prélevé des bacilles de la lèpre sur la muqueuse de votre cloison nasale... Chantal s'était évanouie. Le Dr Petit eut un certain mal à la ranimer. Peu à peu ses paupières battirent ; la jeune femme reprit connaissance sous l'effet d'un flacon apporté par l'assistant et se mit à pleurer silencieusement. Le professeur s'était approché d'elle et lui parlait doucement : — Soyez raisonnable. Ne vous mettez pas inutilement dans cet état ! Je vous assure, Madame, qu'il y a plus de chance de guérir de la lèpre que d'un cancer.. Pour le moment,vous n'êtes pas encore contagieuse : il faudra venir régulièrement tous les mois. Je pourrai étudier l'évolution de la maladie et vous faire suivre le traitement convenable.. Chantal sanglotait. — Je crois, mon cher confrère, suggéra le Dr Petit, que notre malade est actuellement dans l'impossibilité morale de vous écouter. Je vais la ramener chez elle et vous tiendrai au courant. (A suivre...)