Résumé de la 9e partie ■ Un vieil homme venait de mourir. C'était quelqu'un de bien. Au village, il a été décidé qu'il ne passerait pas seul sa première nuit au cimetière. Des volontaires ont décidé de surveiller sa tombe. A l'inhumation du vieux Tahar, qui a eu lieu le lendemain de sa mort, il y a foule au cimetière. Il n'y a pas que des gens du village mais également des gens venus de derrière les montagnes et qui ont connu le vieux Tahar dans des marchés hebdomadaires. Et parmi eux beaucoup de gens qu'il a aidés sans jamais attendre d'eux la moindre contrepartie. Dans la montagne on dit : «Fais le bien et oublie-le.» Comme prévu, tout le monde rentre chez lui après la cérémonie funèbre sauf Zoubir, le bûcheron, Ali le forgeron et Hocine le bouvier. Ce sont eux qui vont surveiller la tombe du défunt. Pour cette nuit peu commune, les trois hommes ont prévu de la nourriture, deux burnous chacun et des machettes au cas où ils seraient attaqués par des bêtes nocturnes. Cette nuit-là, il fait un froid si glacial que Zoubir ne trouve pas, comme à son habitude, la force de plaisanter. Il se tourne vers ses deux compagnons et leur demande : — Que diriez-vous, les gars, si on allumait un feu ? — C'est ce que j'étais en train de m'apprêter à vous suggérer, avoue Ali... Mais est-ce une bonne idée ? Si c'est un animal charognard qui déterre les corps, il risque de ne pas se manifester à cause du feu. — J'y ai pensé, répond Zoubir mais si on n'allume pas ce feu ce seront nos corps qui risqueront d'être inhumés demain après-midi. Les trois hommes hésitent encore un petit moment puis allument un feu. Mais celui-ci ne dure que quelques très courts instants. Un orage d'une rare violence éclate et des trombes d'eau se mettent à tomber. Le feu s'éteint et au bout d'un instant, les burnous des trois hommes s'avèrent dérisoires. (A suivre...)