Après les professeurs et les praticiens généralistes ? dont le mouvement de protestation se poursuit? c?est au tour des travailleurs de la santé, toutes catégories confondues, de menacer de débrayer, donc de paralyser les hôpitaux. «Le ministère de la Santé dispose de 15 jours pour répondre favorablement à notre plateforme de revendications, faute de quoi une grève illimitée débutera le 2 juillet prochain», a déclaré, hier, le secrétaire national de la Fédération nationale des travailleurs de la santé lors d?une conférence de presse tenue au siège de la centrale syndicale. la Fédération nationale des travailleurs de la santé (Fnts), qui a déposé un préavis de grève, a pris cette décision lors d?une conférence nationale qui a réuni les cadres syndicaux de la Fnts représentant tous les hôpitaux du pays. S?agissant de la plate-forme en question, elle comprend dix revendications, notamment, la généralisation de l?indemnité de contagion, de la prime d?intéressement ainsi qu?un glissement catégoriel «à tout le personnel de santé publique, tous corps confondus». Les travailleurs de la santé demandent, également, l?octroi d?une indemnité spécifique (décret 95-300) au personnel paramédical. En outre, les responsables de la Fnts ont tenu à préciser, lors de cette conférence de presse, que le déclenchement d?un tel mouvement de protestation au niveau des différents hôpitaux du pays n?a nullement pour objectif de casser la grève des médecins généralistes affiliés au Syndicat national des praticiens de la santé publique (Snpsp) mais, bien au contraire, «nous avons tout intérêt à unir nos forces pour faire valoir nos revendications». Il est à craindre que la crise dans le secteur ne s?accentue avec cette nouvelle menace de grève des travailleurs de la santé surtout après l?échec des dernières négociations entre la tutelle et le Snpsp. Ce qui est sûr, c?est que ce débrayage risque de se prolonger durant l?été puisque les deux syndicats sont déterminés à arracher leurs droits alors que le malade est condamné à s?armer de patience.