Augmentation ■ Ils comptent organiser une grève de deux jours les 10 et 11 mars. Plus de 800 producteurs de lait cru de différentes localités de la wilaya de Tizi Ouzou, ont organisé avant-hier, vendredi, une assemblée générale à la maison de jeune de Souk El-Had, chef-lieu communal de Timizrat, 40 km au nord-est de la capitale du Djurdjura. Ces derniers ont décidé d'observer deux journées de grève en guise de protestation face au mutisme de la tutelle quant à leurs revendications dont la principale est liée à l'augmentation du prix du lait. Les producteurs de lait cru passeront donc à l'action le 10 et le 11 mars prochain en procédant à une grève générale et ne vendront aucune goutte de lait aux différentes laiteries qui seront pénalisées pour ne pas dire paralysées. La principale revendication des producteurs de lait consiste en la révision du prix du lait cru. Ces derniers réclament en effet, une augmentation de 34 à 60 dinars le litre, et exigent du fait l'augmentation du montant des subventions financières étatiques, soit de 12 dinars le litre à 30 dinars. Les producteurs de lait font face à une véritable crise, en raison de l'augmentation des prix des aliments du bétail devenus inabordables, ce qui risque de porter un coup plus sévère à cette filière. Plusieurs éleveurs rencontrent d'insurmontables difficultés financières et quittent ce métier l'un derrière l'autre. Dans leur plate-forme de revendications qui a été adoptée à la fin de la rencontre et qui sera remise au ministère de l'Agriculture et aux parlementaires, plusieurs points ont été soulevés notamment la subvention des aliments du bétail, qu'ils considèrent comme l'unique solution pour régler leur crise financière. Les éleveurs demandent également la relance de crédit Rafik qui consiste en un prêt bancaire de 36 mois sans intérêts. Cette ancienne formule avait été d'un grand apport pour les fellahs par le passé. Parmi la longue liste des doléances des producteurs de lait cru de la wilaya de Tizi Ouzou, figure également la demande de relance de l'activité de fabrication d'aliment du bétail, Onab de Gué de Constantine et Onab d'El-Kseur.Par ailleurs, ils ont soulevé un autre problème de taille qui réside dans le retard enregistré en matière de versement de l'argent de la vente. Pour cela, ils ont exigé des laiteries ainsi que du service des subventions financières de virer l'argent dans un délai qui ne dépasserait pas deux semaines. Les producteurs de lait cru, ont par ailleurs, menacé de mener d'autres actions de protestation au cas où les pouvoirs publics continueraient à ignorer ces revendications.