Résumé de la 9e partie ■ Le jeune émigré arrive enfin chez lui. Devant la maison il voit son père qui venait d'acheter du pain. Karim récupéra ses trois valises puis invita Latifa à entrer à la maison. — Non, non, merci...je dois partir... j'ai une mission qui m'attend avec les neveux de mon amie. — Allez, venez, je vais vous présenter à ma mère... — Euh... non...une autre fois...je suis très pressée...les petits neveux de Fadéla doivent être morts d'inquiétude. — D'accord. Vous allez au parc zoologique ? — Oui. — Je vous rejoindrai cet après-midi. Je vais me reposer un peu puis je viendrai...Je vous trouverai devant l'enclos des lions. D'accord ? — Euh...oui...oui... d'accord. Pendant quelques fractions de secondes Latifa avait failli accepter l'invitation. Puis elle se ravisa en se disant que cela ne se faisait pas. Elle paraîtrait sous les dehors d'une fille facile en quête d'un mari. C'était vrai mais elle ne devait pas le montrer. Elle se donna alors du courage et refusa l'invitation en se disant que si le jeune homme avait été envoyé pour elle par le destin, aucune force au monde ne l'éloignerait d'elle. Latifa remonta dans sa voiture et reprit le chemin en sens inverse. Elle trouva Fadéla et ses neveux en train de l'attendre. Dès qu'elle apparut, les gamins sautèrent en l'air. Latifa raconta à son amie son entrevue avec le père du jeune homme et son désir de lui présenter sa mère. — Hum... c'est bon signe... Et il n'a pas essayé de te donner un de ses billets de banque étrangers? Il avait proposé de te payer en dollars n'est-ce pas ? C'est ce que tu m'as dit. — Il n'a pas fait la moindre allusion au paiement de la course. Je n'avais pas l'intention d'être payée... Mais j'aurai bien voulu qu'il fasse le geste et que moi par la suite je lui dise :"Non, merci, gardez votre argent". Qu'est ce que tu penses de cet oubli, Fadéla ? — A mon avis c'est un très bon signe. Cela pourrait très bien vouloir dire qu'il te considère déjà comme son épouse et qu'entre vous il ne devrait pas y avoir de calculs et des histoires d'argent. — Hum... moi je ne sais quoi penser... ah ! Il m'a dit qu'il allait venir tout à l'heure au parc zoologique. Il m'a proposé que je l'attende devant l'enclos des lions. — Ah ! De mieux en mieux. — Qu'est-ce que tu en penses ? — Je pense que j'ai raison de t'avoir dit que bientôt tu m'enverrais des cartes postales à partir de l'Australie. (A suivre...)