Deux journées hommage au chantre de la Révolution, Farid Ali, sont organisées par le comité culturel de son village natal Ikhelfounène «Farid Ali», en collaboration avec la Direction de la culture de Tizi Ouzou. Le coup d'envoi de ces journées commémoratives a été donné, hier, à la bibliothèque qui porte le vrai nom de l'artiste défunt, Khlifi Ali, en son village Ikhelfounène, dans la commune de Bounouh, où un émouvant recueillement fut organisé en présence de plusieurs membres de sa famille, dont son fils, Arezki Khlifi, des autorités locales des localités de Bounouh, Mechtras, Ath Yenni, Ouadhias, Boghni, Draâ El-Mizan, Assi Youcef. Etaient également présents à côté d'une foule d'admirateurs, de nombreux artistes de renom dont Ouazib Mohand Ameziane. Lors de cette cérémonie, la chorale des jeunes filles «Amar-Ouali», de l'association Assourif de Bounouh, ont interprété deux des chansons révolutionnaires kabyles, Farid Ali et Slimane Azem, à savoir A Yemma sbar ur ttru et la seconde Idhahred Ouagour en référence au drapeau algérien. Des témoignages émouvants ont été apportés par les présents, dont le fils du défunt artiste, Arezki Khlifi et Mohamed Klalech, vice-président de l'APW de Tizi Ouzou qui a déclaré à l'occasion que l'APW compte subventionner le projet de réalisation d'une stèle à la mémoire de à Farid Ali, à Bounouh. Les activités de cette seconde journée en hommage à la mémoire de l'auteur de l'inoubliable A Yemma sbar ur ttru continueront aujourd'hui à la maison de la culture Mouloud-Mammeri. Au programme de cette journée deux conférences dont l'une portera sur la vie et le parcours révolutionnaire de l'artiste, et la deuxième sur la chanson révolutionnaire. Farid Ali est né le 9 janvier 1919 à Ikhelfounène, un village qu'il quitta en 1935 pour Alger où il exerça le métier de cordonnier. Après la mort de son père en 1937, il décida de prendre le chemin de l'émigration. De retour en Algérie durant la guerre de Libération, il sera arrêté par l'armée française en 1956 puis torturé, avant d'être libéré en 1957. A cette date, il rejoint la troupe musicale du FLN. En 1967, il repart en France. Durant la même année il devient animateur de l'émission «chanteurs amateurs» de la Radio nationale algérienne Chaîne II. Il rendra l'âme le 19 octobre 1981.