Exception ■ Seule Louisa Hanoune n'a pas encore fait de déclaration, elle qui s'attendait à arriver deuxième et qui n'est classée finalement que quatrième. Le candidat Ali Benflis a immédiatement crié à la fraude hier et affirmé rejeter les résultats de l'élection. Il a appelé dans une conférence de presse, à la création prochaine d'un large «rassemblement patriotique au service de la République», expliquant que «la situation inédite (...) exige une réaction patriotique de toutes les forces politiques et sociales soucieuses des intérêts vitaux de notre peuple». Pour cela, il invite ses sympathisants à rester mobilisés pour «ce nouveau combat politique». L'ancien chef de gouvernement (2000-2003) a estimé que «l'alternative démocratique devra être consensuelle» et «devra s'assurer la mobilisation politique et sociale la plus large autour d'elle». Il estime en outre qu'«il n a pas été battu par le suffrage populaire» et «n'a pas échoué dans une compétition électorale honnête et loyale». Le président du Front El Moustakabal, Abdelaziz Belaïd, a considéré, pour sa part, que la troisième place qu'il a obtenue était un «succès» pour son jeune parti, affirmant que le scrutin s'est déroulé dans des conditions «ordinaires». «Les résultats préliminaires proclamés à l'issue du scrutin présidentiel me classant troisième parmi les six candidats en lice pour la présidentielle sont un succès pour le Front El Moustakbal créé il y a juste deux ans»", a indiqué M. Belaïd lors d'une conférence de presse animée après l'annonce des résultats. Le candidat du parti Ahd 54 Ali Fawzi Rebaïne a contesté dans la soirée les résultats préliminaires qu'il a obtenus qui étaient entachés, selon lui, par «la fraude» et des «irrégularités». Le président du Front national algérien (FNA), Moussa Touati, a dénoncé, de son côté, des «dépassements dangereux» constatés lors de ce scrutin. «Je dénonce les dépassements dangereux constatés durant toute l'opération de vote pour l'élection présidentielle de jeudi», a indiqué M. Touati dans une conférence de presse, déplorant un taux de participation «trop gonflé». Pour M. Touati, le taux de participation «réel» devrait se situer «entre 5 et 15 %».