Nos pèlerins seront individuellement sensibilisés avant leur départ en Arabie saoudite. Chacun aura sa fiche d'information pour lui permettre de connaître l'ensemble des mesures d'hygiène qu'il devra respecter pour éviter de contracter une infection au coronavirus. Le directeur général de la prévention et de la promotion de la santé s'est dit satisfait, ce dimanche matin, sur les ondes de la Chaîne III, de l'efficience du dispositif d'alerte et de prévention mis en place. Il rappelle, par la même occasion, les moyens de protection dont ont été dotées toutes les structures de santé à travers le pays. Il s'agit de deux hommes algériens, âgés de 66 et 59 ans, ayant séjourné en Arabie saoudite pour l'accomplissement de la Omra. Les deux malades concernés ont été déclarés respectivement par les services de santé des wilayas de Tipasa et Tlemcen. Le premier sujet avait présenté les premiers signes de fièvre et de gêne respiratoire, de même que le deuxième qui présentait les premiers signes respiratoires et digestifs durant leurs séjours à La Mecque. Les deux cas sont hospitalisés, pris en charge et mis en isolement, selon le directeur général de la prévention et de la promotion de la santé. Une enquête épidémiologique a aussi été engagée dans leur cercle familial pour déceler une éventuelle contagion, ajoute le Dr Smaïl Mesbah qui intervenait ce dimanche matin sur les ondes de la Chaîne III. Le ministère de la Santé se félicite, à la faveur de la détection de ces deux cas, de l'efficacité du dispositif mis en place. «Ces deux cas révélés est le résultat de l'efficience du système d'alerte que nous avons mis en place. Nous avons mis en alerte l'ensemble de nos structures de santé, les postes de contrôle sanitaires aux frontières, ainsi que le laboratoire de référence de coronavirus dont nous sommes le seul pays en Afrique à disposer», a-t-il indiqué tout en rappelant les dispositions prises par la tutelle en direction de toutes les structures de santé à travers le territoire national. Ces dernières seraient dotées d'un important stock de sécurité en moyen de protection à savoir : masque, sur-blouse et lunettes de protection. Le ministère de la Santé aurait même renforcé depuis le 27 avril dernier le dispositif de surveillance et d'alerte du fait de l'évolution de la situation épidémiologique de cette infection, selon le même responsable. Dans ce cadre, tous les établissements de santé ont «dédié un service à l'isolement au cas où un cas paraîtrait», ajoute le Dr Mesbah insistant sur la totale mobilisation de nos équipes de santé à détecter tout cas qui reviendrait d'Arabie saoudite et des pays du Moyen-Orient d'une façon générale. Et c'est dans cette optique qu'il a été décidé de procéder à une «sensibilisation individuelle avant le départ au hadj. Ainsi chacun de nos pèlerins aura une fiche qui lui permettra de connaître l'ensemble des mesures qu'il devra respecter», assure le Dr Mesbah. Dans cette fiche, il est recommandé à tout pèlerin de respecter les règles d'hygiène respiratoire par l'utilisation de mouchoirs en papiers à usage unique en cas de toux et d'éternuement et de consulter rapidement un médecin devant toute fièvre avec signes respiratoires (toux, gêne respiratoire). L'équipe médicale qui accompagnera nos pèlerins sera, pour sa part, renforcée en personnel médical. Evoquant enfin les dispositions prises en perspective du déplacement des centaines de nos supporters au Brésil, le directeur général de la prévention et de la promotion de la santé a affirmé que la seule mesure obligatoire dans ce cadre est la vaccination contre la fièvre jaune. 28 centres internationaux de vaccination ont ainsi été ouverts à travers le territoire national pour permettre aux sup- porters des Verts de se faire vacciner sur leurs lieux de résidence. Un dépliant illustré avec des consignes précises sera aussi mis à la disposition de nos supporters où il est question de les sensibiliser «à se faire vacciner, se laver les mains, éviter de manger des aliments crus, porter des vêtements longs pour éviter toute piqûre d'insecte, ainsi que des informations sur le risque de maladie sexuellement transmissible», conclut le représentant du ministère de la Santé.