Oran Samedi 26 juin 2004. Le tribunal rend un lourd verdict à l?encontre d?un homme qui a commis un crime odieux sur la personne d?un proche, avant de le jeter au fond d?un puits. Tout au long du procès, l?accusé, H. M., revient sans cesse sur ses premières déclarations : «M. le président, je ne suis pas l?auteur de ce crime, je suis innocent? ? Vous avez profité de l?absence des membres de la famille pour assassiner lâchement un homme généreux qui vous a accueilli chez lui comme si vous étiez son propre fils. Méritait-il une mort aussi cruelle ?» L?accusé ne répond pas. Regrette-t-il son geste ? Nul ne saurait le dire. Tous les criminels ont le même regard chargé de regrets et de crainte. Les faits de cette troublante affaire remontent à une journée de mai 2003, au quartier St-Rémy. Une vieille dame rentre chez elle après une belle soirée passée chez des proches. Son regard pétrifié suit les traces de sang répandu un peu partout dans la maison. Plus de meubles, tout est sens dessus dessous, plus de mari aussi. Mais que s?est-il donc passé durant son absence ? Affolée, elle arpente les pièces de la maison dans l?espoir de voir surgir son vieil époux : «Je cherchais partout et plus j?avançais, plus je découvrais de grosses taches de sang. J?étais terrorisée. J?appelais mon mari, mais aucune réponse ne me parvenait. Un silence de mort régnait dans la maison. Là, j?ai compris que quelque chose de terrible était arrivé à mon époux. On avait cambriolé la maison et on s?en était pris à lui, c?était une évidence... Les taches de sang me menèrent jusqu?au puits qui se trouve près de la maison. Et là, au fond, j?ai vu mon pauvre mari, égorgé. C?était atroce !» Existe-t-il scène plus horrible ? (à suivre...)