Résumé de la 2e partie Le roi s?isole avec sa femme et lui donne les baguettes pour frapper le nid de guêpes et faire jaillir l?or. La reine frappe doucement. Au même moment, une guêpe s'échappe du nid et pique la reine, qui ne peut retenir un cri : «Quel aiguillon du diable a ce chie-l'or !» Le roi s'écrie : ? Passe-moi les baguettes. ? Ah ! hurle la reine, je ne frappe plus, je ne frappe plus sur ce chie-l'or ! Le roi attrape une baguette et frappe nerveusement à plusieurs reprises le nid de guêpes en criant : «Chie-l'or... Chie-l'or !» Toutes les guêpes s'échappent du nid et se jettent sur les imprudents personnages. La reine, sous l'effet de la douleur, se roule par terre. La reine ne jouait pas la comédie car elle mourut presque sur-le-champ ; quant au roi, il s'en tira avec un visage entièrement boursouflé. Le roi fait demander Messaoud au château. ? Tu m'en as fait un joli coup, toi, avec ton chie-l'or ! ? Que s'est-il passé ? ? La reine en est morte ! ? Elle a, peut-être, frappé trop fort. Je vous avais averti d'y aller prudemment ! ? Oui, frapper doucement ! Ces considérations-là ne me rendent pas ma femme ! ? Ah ! voyons ; vous n'avez pas besoin de pleurer pour une reine ! Je vais vous procurer une princesse, moi ; j'en ai une chez moi. Ce n'est pas à dédaigner. Si vous la voulez, je vais vous la vendre : moi, je ne tiens pas tellement à cette princesse ! ? Combien demandes-tu pour cette princesse ? ? Cent dinars ? ? Ça me va ! Je vais commander à mes valets d'atteler les chevaux et d'aller la chercher immédiatement. Messaoud avait, dans son écurie, une grande jument blanche ; il la nourrissait seulement d'herbe et elle était sur le point de mourir. Soudain, deux valets descendent d'un beau carrosse, se présentent à la porte de Messaoud et affirment avoir été envoyés par le roi pour venir chercher une princesse. ? Mais, objecte Messaoud, vous n'avez pas une voiture apte à transporter ma princesse ! ? Nous avons pris le plus beau carrosse du roi ! ? Ah ! assez, assez de... Si vous êtes capables de la faire monter dans cette voiture et de l'emmener, essayez ! Les trois hommes s'en vont à l'écurie. Messaoud ouvre la porte et dit aux valets : ? La voici ! ? Ah bien ! maudit ! s'écrie l'un des deux envoyés du roi. C'est un cheval ou une jument, ça ? ? Oui ! Ma jument s'appelle Princesse. C'est une Princesse, du moins de nom ! Les valets commencent à se consulter : «Si nous ne ramenons rien dans le carrosse... Le roi ne sera pas content. Si nous embarquons la jument... Qu'est-ce que... ? Allons, finissons-en, embarquons-la !» (à suivre...)