De quoi serait fait, demain, le paysage «conjugal» en Algérie, si jamais les amendements, quant au divorce, au logement et à la pension alimentaire, venaient à être approuvés et quelles en seraient les conséquences directes ? Le nombre de divorces va-t-il, par effet d?entraînement, diminuer où alors ira-t-on jusqu?à pronostiquer sur une chute vertigineuse du mariage dans un futur proche tant les hommes appréhendent l?éventualité de perdre beaucoup ? le logement en premier lieu ? en cas de divorce ? Le chantier à ciel ouvert, entamé depuis octobre 2003 et faisant partie de la panoplie des réformes présidentielles pour «être en adéquation avec la Constitution et les engagements internationaux», ne dessine pas les contours de ce que sera, demain, la cohabitation époux-conjoint et se réserve uniquement le credo d?être au chevet des deux principales victimes des divorces : la femme et les enfants. Le rapport préliminaire, établi par la commission nationale chargée de la révision du Code de la famille, attribue le logement à la femme au cas où elle aurait la garde des enfants. Soit une sorte de «revanche» de certaines femmes, victimes le plus souvent de répudiation et complètement désemparées une fois jetées à la rue avec leurs enfants. C?est pourquoi ce texte, une fois amendé, constituera une victoire pour les femmes et devra contribuer à faire baisser sensiblement le nombre de divorces, car il serait synonyme de «frein» ou d?arme dissuasive à l?encontre des hommes qui, à la moindre mésentente, au moindre petit accroc dans le tumulte de la vie conjugale, brandissent l?arme de la répudiation, jetant femme et enfants à la rue, sans se soucier de leur sort comme en témoignent ces milliers de «cas» traînés devant les tribunaux pour une histoire incongrue de pension alimentaire. Ainsi, les hommes devront réfléchir à deux fois avant d?entreprendre quoi que ce soit, surtout qu?à présent, le logement pourrait facilement leur être retiré pour être mis à la disposition de l?ex-épouse et des enfants. Autre éventualité, celle de comptabiliser des femmes qui ne font du mariage qu?un tremplin pour accaparer un 3 pièces-cuisine, laissant cette fois ? cruelle revanche? le mari à la rue, sans toit? Les hommes appelleraient alors à une nouvelle révision du Code de la famille !