Choix En cette période de départs en vacances, le train constitue, pour de nombreuses familles, le moyen de transport idéal. Cet engouement est dû notamment aux garanties de sécurité qu'il offre et aux tarifs pratiqués, nettement plus intéressants par rapport aux autres modes de transport. Toutefois, le voyage en train, en ces journées de canicule, est souvent synonyme de désagréments. Actuellement, c'est la destination Oran-Alger, assurée par un train rapide, qui est la plus sollicitée par les voyageurs. Chaque matin, c'est le même spectacle qui s'offre aux passants devant la gare centrale d'Oran : des familles entières, avec «armes et bagages», attendent avec impatience l'ouverture des portes d'accès aux quais pour prendre d'assaut les wagons, dans une pagaille indescriptible. «Normalement, les agents de la Sntf doivent, bien avant 8 heures, permettre aux voyageurs de prendre place dans les wagons au fur et à mesure de leur arrivée pour éviter toute bousculade. Seulement, ce n'est qu'après le départ du train de 7h 30 que l'on permet aux voyageurs du rapide Oran-Alger d'accéder aux quais», déplore un commerçant, habitué à prendre cette desserte. Les voyageurs, notamment ceux de la «1re classe», dont le billet revient à 710 DA, se plaignent des conditions dans lesquelles ils effectuent ce trajet, long de près de 450 km. «Souvent, nous sommes contraints de nous disputer les places. Des indus occupants, ayant acquis des billets de ??2e classe?? refusent de rejoindre leurs wagons respectifs, ce qui engendre souvent des querelles avec les contrôleurs», souligne un autre voyageur, qui dit préférer le train aux autres moyens de transport. «Dans le train, nous avons la possibilité de circuler, de nous dégourdir les jambes, de ??griller?? une cigarette sans déranger les autres voyageurs», précise-t-il, tout en déplorant «l'absence fréquente de la climatisation transformant les wagons en véritable fournaise». «Nous sommes censés voyager dans un wagon de ??1re classe??, or, nous ne bénéficions d'aucune commodité particulière. Toutes les rames se ressemblent. Les conditions d'hygiène sont déplorables.» «La seule différence d'une classe à une autre réside dans le prix», fait remarquer un homme qui part, avec son épouse et ses enfants, rendre visite à sa famille à Alger. Des citoyens, rencontrés à la gare d'Oran, sont unanimes à souligner que la Sntf doit faire un effort pour assurer les meilleures conditions de voyage à sa clientèle. «La numérotation des places de la ??1re classe?? épargnera aux clients toutes les bousculades», indique un fonctionnaire faisant fréquemment la navette Oran-Alger. Il est aussi curieux de voir le système de climatisation tomber en panne au moment où la température devient insoutenable. Les contrôleurs invoquent un problème de surcharge électrique. Mais, est-ce une raison acceptable ?