Résumé de la 1re partie Après dix ans de mariage, Dalila et Djaâfar, deux enseignants universitaires, n'ont pas d?enfants. Elle a acheté des légumes, de la viande, des fruits. Djaâfar rentre, demain, d'un colloque à l'étranger. Elle a l'intention de lui préparer un bon repas et de lui faire oublier les peines du voyage... en attendant de faire avec lui un autre voyage ! Cette fois-ci, il ne s'agira pas d'assister à un colloque, mais de se soigner ! Le couple, marié depuis une dizaine d'années, souffre de stérilité. Certes, tous les médecins qu'ils ont consultés en Algérie leur ont dit que leur stérilité était passagère. Toutes les analyses et tous les bilans ne signalaient aucune anomalie physiologique. Ils pouvaient donc espérer, un jour, avoir un enfant ! Mais ce jour tarde à venir et Dalila, commençant à prendre de l'âge, craint de ne jamais en avoir. C'est alors que des amis, qui souffraient du même problème, se sont soignés à l'étranger avec succès. ? Et si on essayait ?, dit Djaâfar. ? Il faut beaucoup d'argent, répond Dalila. ? Mon père a une pension en devises, a dit Djaâfar, il nous aidera, et s'il le faut, nous vendrons la voiture, nous emprunterons ! ? Tu crois que ton père... ? Oui, il nous aidera ! ? J'en parlerai aussi au mien, dit la jeune femme... Son père comme son beau-père ont promis de mettre leurs pensions à leur disposition, des amis se proposent également de les aider une fois en France. Elle dépose donc un dossier de visa. Elle projetait de profiter du colloque de Djaâfar pour partir avec lui, mais comme son visa a tardé, l'homme a dû partir seul. Mais ce n'est que partie remise... Ils partiront dans quelques jours, quelques semaines au plus et ils auront peut-être une chance de réaliser leur rêve ! Un enfant, un petit garçon ou une petite fille, qu'elle trouverait à la maison, en rentrant... Quel bonheur ! Elle lui rapporterait un jouet ou une friandise, elle le serrerait dans ses bras et elle fondra d'amour en l'entendant l'appeler «maman !». Combien de fois elle a envié ses collègues quand, celles-ci, se pressant de rentrer à la maison, lui disent : «Ma fille ou mon fils m'attend !», ou «je dois le récupérer chez la nourrice !» ou encore «c'est son anniversaire aujourd'hui !». Elle aussi aura peut-être à parler de son fils ou de sa fille, elle ira le chercher chez la nourrice et elle fêtera, dans la joie, son anniversaire ! Elle pense à tout cela en montant les escaliers qui conduisent à son appartement. Elle dépose ses courses et ouvre son sac pour tirer les clefs. Elle ouvre, prend ses sachets et s'apprête à entrer quand un homme, caché dans le placard où se trouve le compteur d'électricité, surgit. ? Tu cries et je te fais la peau ! dit-il, le regard injecté de sang. Il brandit, en effet, un couteau. ll la pousse dans l'appartement et ferme la porte derrière elle. ? Si tu te montres gentille avec moi, dit-il, je ne te ferai pas de mal. Elle le regarde sidérée. L'homme avance la main vers elle ; elle recule instinctivement. ? Pas un cri ! répète l?homme menaçant. (A suivre...)