Solution Des initiatives se multilpient sans que l?on sache si, un jour, la lumière sera faite sur ce dossier. Même si les autorités ont toujours soutenu que la plupart de ceux qui sont considérés comme disparus ne sont, en fait, que des terroristes ayant rejoint le maquis, le président Bouteflika a finalement cédé aux pressions des familles et des organisations humanitaires en décidant d?opter pour un mécanisme ad hoc chargé d?une mission «temporaire» sur ce dossier confié au gouvernement. Le communiqué de la présidence de la République avertit que cette initiative ne doit, en aucun cas, être assimilée à une commission d?enquête dont la connotation est toujours considérée par le gouvernement comme péjorative et humiliante. Les ONG mondiales, comme Human Right Watch et la Fédération internationale des droits de l?Homme, ont, en effet, interpellé à plusieurs reprises l?Algérie pour faire toute la lumière sur cette stratégie en s?associant à des commissions d?enquête. Au plan local, la Ligue des droits de l?Homme, conduite par Ali Yahia Abdenour, n?a cessé de clamer que les autorités violent délibérément les droits de l?Homme tout en demandant que cessent ces pratiques. Les associations des familles des disparus ne sont pas restées les bras croisés. Les familles avaient d?ailleurs pour habitude de se rassembler chaque mercredi devant le siège de la commission consultative des droits de l?Homme pour exiger de rechercher les disparus. Le mécanisme ad hoc est alors présenté comme une interface entre les pouvoirs publics et ces familles. Le geste du président répond au souci de l?Etat d?«assumer ses responsabilités avec sérénité et détermination» en affrontant résolument «cet autre aspect de la tragédie nationale». Ce dossier doit être traité en tenant compte d?un contexte marqué «par un terrorisme sanglant, d?une barbarie sans pareille à travers le monde». La seconde décision concerne l?annonce d?un plan national pour la promotion des droits de l?Homme. Le gouvernement se trouve ainsi chargé de préparer un plan national de promotion et la protection des droits de l?Homme. Un document élaboré par la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l?Homme (Cncppdh), présidée par Farouk Ksentini, est transmis au gouvernement pour «analyse, évaluation et exploitation» et servir de base de travail.