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Histoires vraies
Le sergent général (4e partie)
Publié dans Info Soir le 30 - 08 - 2004

Résumé de la 3e partie Moore se rend au consulat des Etats-Unis. Il demande au consul mille dollars pour pouvoir rentrer en Amérique.
Le caravansérail est une immense bâtisse dont une partie d'un moderne verdâtre, en ciment et en mosaïque sale, jouxte une rangée de maisons vétustes. Moore a tôt fait d'escalader l'une d'elles et de terrasse en terrasse, de gagner le toit du quartier général. Un escalier lugubre donne, par une baie sans vitres, sur une des terrasses. Le «général» pose son sac, sort le couteau de cuisine, enjambe la baie et, rasant les murs, descend plus bas, il enfile le couloir sur lequel donnent les chambres. Heureusement, il n'y a de factionnaires que devant le portail et dans la cour, à l'entrée des couloirs.
Lorsqu'il atteint la porte de la chambre 27, il colle son oreille contre le bois et n'entend aucun bruit. Le trou de la serrure laisse entrevoir que la pièce est éclairée par la lune. Moore, le c?ur battant mais sans trembler, prend une grande inspiration et commence à tourner lentement la poignée. Lorsqu'il sent que la gâche est sortie du pêne, il commence à pousser doucement la porte. Il glisse un regard à l'intérieur en direction des lits : deux lits jumeaux. Il lui semble bien qu'il y a une forme dans l'un des deux. Toujours sans faire le moindre bruit, il se glisse dans la chambre et referme la porte. Mais quand il s'avance vers le lit, le carrelage mal scellé fait entendre un léger claquement. Dans le lit, la forme allongée se retourne. Il n'y a plus à hésiter ! Le général bondit sur le lit pour immobiliser l?homme sous son poids. Il lui rase la bouche d'une main, et de l'autre appuie le couteau sur son cou.
«Mais bon sang, je ne te veux aucun mal ! Tu comprends ? Aucun mal ! Je veux simplement rentrer chez moi !»
Mais Ibrahim, visiblement, ne veut pas comprendre. Il ne l'écoute même pas. Il se débat de nouveau. Sa bouche, prête à hurler, a failli échapper à la main de Moore.
«Je suis anticommuniste, c'est vrai, murmure l'Américain. Mais chez moi ! Ce que vous deviendrez ici, je m'en moque ! Chacun ses opinions ! Tu comprends ? Je ne vous ai pas trahis ! Je n'ai pas donné le code aux Anglais.»
Mais à quoi bon discuter : il ne pourra jamais convaincre ce musulman aussi fier que têtu, qui va finir par hurler et ameuter tout le monde.
«Tu vas me signer un laissez-passer !»
Ibrahim Khan remue la tête de gauche à droite.
«Alors tu vas me conduire hors de la ville !»
Même mouvement du visage et Mohamed Ibrahim donne un violent tour de rein pour se débarrasser de Moore. Le geste reste inachevé, il n'a pas le temps de crier. Le «général» a pesé de toutes ses forces sur le couteau, qui s'est enfoncé dans le cou du malheureux. Il retire la lame et frappe à nouveau dans la poitrine. Et ainsi, plusieurs fois de suite. A chaque fois, il répète mentalement : «C'est idiot ! C'est idiot ! C'est idiot !»
Il enveloppe le corps de l'homme dans les draps, essayant d'étancher le sang, puis le roule dans une couverture. Après quoi il ouvre à nouveau la porte de la chambre, prend sur son dos le cadavre emmailloté et suit les interminables corridors. Transpirant de peur, il escalade péniblement l'escalier : un étage, deux étages. Il pose le cadavre sur le rebord de la bate, le fait tomber sur la terrasse et le tire par les pieds pour le dissimuler derrière un muret.
Pendant quelques secondes, l'envie de fuir immédiatement l'envahit. Mais il se raisonne : le faire maintenant serait pire que tout. Il redescend l'escalier, parcourt le long couloir toujours aussi désert, entre à nouveau dans la chambre 27 et entreprend de nettoyer soigneusement le carrelage. Puis il recouvre le premier lit et découvre le second, dont il froisse l'oreiller et les draps. Cela fait, il prend l'uniforme de Mohamed Ibrahim Khan, ses bottes, et retourne les cacher sur la terrasse. Après s'être tant bien que mal débarrassé des taches de sang sur ses bras et ses épaules, il sort de son sac le costume du consul et s'en revêt. Un peu plus tard, il enroule les mille dollars dans un vieux papier journal et les lance par dessus la muraille qui entoure la ville. Car il sait qu?il sera fouillé. Il espère que personne ne ramassera cette boule de papier froissé et qu'il la retrouvera une fois sorti de la ville.
(A suivre...)


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