Tous les habitants de Haï Bendaoud ont vu le visage innocent du petit Zoubir K. âgé de 7 ans, qui a été mortellement écrasé par un taxi collectif de marque Karsan. Le coupable, un drogué impénitent, est sous les verrous. Cet accident, un de trop, a aussitôt provoqué l?indignation et une colère générale. Ce nouveau décès accidentel est venu s?ajouter au décompte macabre des morts causées par les «chauffards» de ces taxis collectifs, qui conduisent le plus souvent sous l?emprise de psychotropes ou d?alcool. La situation était particulièrement tendue à Haï Bendaoud, qui connaît sa plus grande flambée de colère depuis le dernier accident qui a coûté la vie à deux petits garçons, des cousins, qui étaient sagement assis devant le seuil de leur maison. Ils ont été effroyablement fauchés par un Karsan conduit par un chauffard en état d?ébriété. Quoique alertés assez tard par les parents de la petite victime, les gendarmes de la brigade de Haï Bendaoud sont parvenus à vite mettre la main sur l?auteur de l?accident mortel, qui a cependant réussi à échapper à la foule qui voulait le lyncher. Cette arrestation a immédiatement plongé la population dans la consternation et la colère est montée d?un cran. Choqués et scandalisés, ils ont intercepté le chauffard qui a dû son salut qu?à l?intervention des services de sécurité. Depuis le début de l?année, on a recensé 9 décès d?enfants causés par les taxis collectifs assurant la liaison Oran-Haï Bendaoud et vice-versa. Réagissant à ce nouveau drame, le comité de quartier a souligné l?urgence de «briser le silence sur les accidents fréquents dont sont victimes les enfants».