InfoSoir : Comment appréhendez-vous cette rentrée sociale ? M. Meriane : C?est une rentrée sociale difficile et mouvementée et ce dans la mesure où les acteurs sociaux ont déjà tiré la sonnette d?alarme. Car il n?est un secret pour personne que tous les indicateurs socio-économiques sont au rouge. Rien de reluisant dans la vie quotidienne des citoyens, particulièrement les travailleurs. De ce fait, c?est une rentrée qui ne sera que très chaude. On annonce la tenue d?une bipartite prochainement entre le gouvernement et l?Ugta. Qu?attendez-vous d?une telle rencontre ? Ecoutez, on est habitué à ce genre de rencontre qu?on annonce et programme à la veille de chaque rentrée sociale, mais qui se termine sans acquis pour les travailleurs. Tout le monde sait que lorsque les négociations sont menées unilatéralement par un seul syndicat, l?Ugta, on ne peut s?attendre à grand-chose. Mais au fil du temps, je crois que les travailleurs et les enseignants ne sont pas dupes, bien au contraire, ils sont très conscients. Personnellement, j?ai accusé ce syndicat d?être à l?origine de la disparition de la classe moyenne. Pour revenir à cette fameuse bipartite, je me réfère à la rencontre ayant donné lieu à la révision du Snmg, une réunion qu?on a surmédiatisée. Je me pose la question suivante : pourquoi avoir élevé le Snmg sachant que l?article 87 bis bloque toute augmentation ? Et puis, malgré la révision à 10 000 DA, les travailleurs dans leur majorité n?ont pas bénéficié de cette augmentation, il n?y a que la catégorie des moudjahidine qui a été touchée. Qu'en est-il des revendications portées par le Cnapest ? S?agissant des grands dossiers tels que la retraite à 25 ans et le statut particulier, ce sont des dossiers qui nécessitent beaucoup de temps et nous en sommes conscients. Seulement, il faut engager la réflexion et le débat sur ces thèmes très sensibles. Quant aux autres revendications que les autorités concernées doivent satisfaire dans le court et le moyen termes, je pense que le Cnapest n?a pas baissé les bras et on sera toujours là pour continuer ce combat. Récemment, vous avez tenu l?université d?été à El-Kala, peut-on en connaître les conclusions ? Effectivement,on a organisé notre université d?été du 21 au 28 août dernier à El-Kala. C?est un regroupement qui a vu la participation d?une trentaine de wilayas. Lors de cette rencontre, on a réparti les participants sur les différents ateliers installés. La réflexion et les débats ont porté sur beaucoup de dossiers qui touchent aux conditions socioprofessionnelles des enseignants et également aux perspectives. A l?issue des travaux de cette université d?été, on est sorti avec une série de résolutions qu?on soumettra à la base pour enrichissement et amendements. Ce travail sera à l?ordre du jour du conseil national du Cnapest qui se tiendra le 23 septembre à Alger. Lors de ce conseil, on aura à discuter des actions et de la forme à donner à la protestation que le Cnapest reprendra dans les prochains jours comme je l?ai déjà souligné. Peut-on connaître les actions que le Cnapest compte entreprendre ? Je ne peux pas me prononcer dans l?immédiat, étant donné que la décision revient au conseil national qui aura à trancher les actions à entreprendre. Toutefois, il serait question de rassemblement devant l?APN ou devant le ministère du Travail? Les prochains jours, on saura comment s?y prendre.