Résumé de la 1re partie ■ Fateh, un jeune fonctionnaire, est sur le point de marier sa sœur. Il ne lui reste plus qu'à inviter ses voisins pour le dîner de la fête. Le jour «J» arriva. Les voisins de Fateh s'étaient à peine attablés lorsque celui-ci s'aperçut qu'une chaise était vide. Une sourde inquiétude s'insinua dans son esprit. — Hum...il manque quelqu'un, pensa-t-il à haute voix. — Oui, il manque Hafidh, le chauffeur de taxi, l'informa quelqu'un en introduisant dans sa bouche une cuillérée de couscous. — Ah ! Oui...oui...c'est Hafidh qui manque effectivement. Je suis parti hier chez lui pour l'inviter mais il n'était pas encore rentré... Et apparemment son épouse ne lui a pas transmis le message. Excusez-moi, les gars... Je vais voir s'il est chez lui... Fateh laissa ses invités seuls et gravit trois par trois les marches menant du second étage, où il habitait jusqu'au cinquième où habitait Hafidh. Cette fois-ci, le chauffeur de taxi était chez lui et ne semblait pas avoir apprécié qu'on l'ait dérangé. — Bonsoir, Si Hafidh. — C'est à quel sujet ? demanda celui-ci d'une voix où se devinait une grande contrariété. — C'est le mariage de ma sœur ... — C'est le mariage de ta sœur ? Et alors ? Que veux-tu que cela me fasse ? Mabrouk aâlikoum ! C'est tout ? Fateh qui ne s'attendait pas du tout à cet accueil glacial, perdit tous ses moyens. — Euh... je ...je...suis venu t'inviter à dîner ! Hafidh ajusta ses lunettes de myopie et arbora, un sourire narquois, frisant le mépris. — Moi, Hafidh oulid Athmane el braïdji, je viens dîner chez toi ? lâcha-t-il sèchement. Non, mais tu te sens bien, mon gars ? Le jeune homme de trente-trois ans sentit la terre se dérober sous ses pieds. Puis le moment de surprise passé, il réalisa que l'autre, d'une certaine manière, l'avait insulté. — Et pourquoi ne viendrais-tu pas dîner chez moi, hein ? Qu'as-tu de plus que moi, hein ? Pour qui te prends-tu ? (A suivre...)