Résumé de la 34e partie ■ Le lendemain de la nuit de noce de Dahbia et Bélaïd, Mustapha se réveille très tôt. Il se met à ricaner. Le marabout suggère qu'il est devenu fou. Tu veux dire qu'il est fou ? lui demanda cheikh Nafaâ avec inquiétude. — Il n'est pas vraiment fou, répondit le marabout... Disons plutôt qu'il se comporte d'une manière étrange... C'est pourquoi il ne faut pas arrêter de le surveiller. Il s'écoula une semaine sans qu'il ne se soit rien passé de notable. Mustapha vaquait à ses occupations habituelles mais il ne parlait presque à personne. Sa mère avait dressé une liste de quatre belles jeunes filles, toutes plus belles que Dahbia et elle n'attendait que l'accord de son fils pour demander en mariage l'une d'entre elles. Maintenant, le jeune homme ne faisait plus allusion à Dahbia pour expliquer son refus. Il disait seulement : — Il faut attendre un peu maman. — Mais attendre quoi ? lui répondait-elle. Et là, il souriait encore. Un sourire qui avait quelque chose de diabolique. Une seconde semaine s'écoula encore. Bélaïd se mit à sentir une sorte de gêne au niveau de son estomac. Au début, il avait imputé cela à une mauvaise digestion mais au bout de deux jours de jeûne, la gêne était toujours là. Elle n'était pas douloureuse mais commençait à devenir inquiétante. Et puis, au bout du quatrième jour de l'apparition du phénomène, les premières douleurs commencèrent à apparaître. Des douleurs qui devenaient de plus en plus insupportables...Le cabinet médical le plus proche se trouvait à une cinquantaine de kilomètres de là...Bachir loua les services d'Omar, un voisin qui possédait un fourgon Citroën et ils y emmenèrent Bélaïd. Celui-ci (c'était un Français), après avoir examiné le patient, il lui prescrivit quelques médicaments à avaler mais en aparté il dit la vérité à ses deux accompagnateurs : — Ce jeune homme a une très sale maladie. Une maladie contre laquelle on ne peut rien... Il a un cancer de l'estomac... Ses jours sont comptés, hélas ! Deux à trois mois, pas plus... Ce que je trouve étrange c'est que d'après ce que vous m'avez dit, il y a une vingtaine de jours, il n'avait rien... Il est impossible que cette maladie soit apparue si rapidement pour connaître le développement qui est le sien en ce moment... Je vais vous donner aussi un produit que vous lui injecterez uniquement si les douleurs sont vraiment insupportables... Je vous donne aussi l'adresse d'un médecin qui n'est pas loin de chez vous... A 30 kilomètres de votre village. A suivre