Statistiques Les services de contrôle des prix et de la répression de la fraude ont recensé 97 marchés informels à travers l?ensemble des communes et daïras d?Alger, jouxtant anarchiquement les marchés fixes et les grandes artères. Selon ces statistiques, ces marchés comptent pas moins de 3 500 commerçants sans aucune autorisation. Devant le non-respect des lois régissant le commerce des produits alimentaires, des normes d?hygiène et des espaces appropriés, il devient difficile d?appliquer l?impôt sur l?exploitation de ces espaces, massivement fréquentés par les passants et les automobilistes et qui deviennent souvent des lieux de prédilection pour les voleurs et les toxicomanes. Les services du contrôle des prix et de la répression de la fraude estiment nécessaire de trouver des solutions à ce phénomène embarrassant à travers la mise en place d?un cadre juridique, d?institutions commerciales organisées et de marchés non sédentaires ou itinérants, à l?instar des pays qui ont réussi à contenir ce phénomène. Ce faisant, selon les mêmes services, il devient possible de contrôler la situation à même d?en faire bénéficier les APC sur le plan fiscal, d?approvisionner le citoyen en produits alimentaires propres à la consommation et, partant, résorber le chômage et créer des postes d?emploi. Les mêmes services ont élaboré, en collaboration avec la wilaya d?Alger et autres secteurs, un projet d?aménagement des marchés non sédentaires, en application de l?instruction n°2 de mars 2000. Cependant, le projet en question, selon les mêmes services, n?est pas encore entré en vigueur du fait que l?activité commerciale non sédentaire, selon les lois en vigueur, est ouverte aux personnes ayant la qualité de commerçant ou d?artisan permanent possédant le registre du commerce et la carte d?artisan. Par ailleurs, plusieurs présidents d?APC de la wilaya d?Alger proposent que le projet en question soit destiné aux jeunes chômeurs de leur commune, tandis que d?autres P/APC le rejettent au motif de l?indisponibilité des moyens financiers ou l?absence d?espaces adaptés, et ce, en dépit de la disponibilité de la wilaya à réglementer ces marchés. Concernant le projet d?éradication des marchés informels, les mêmes services ont affirmé avoir rencontré des difficultés lorsqu?il a été question d?éradiquer certains marchés informels et d?organiser ceux qui étaient récupérables, tels le marché Meissonier et celui du 1er-Mai. Selon Abdenour Mansour, inspecteur principal des prix et des enquêtes économiques au niveau de la Direction du contrôle des prix et de la répression de la fraude de la wilaya d?Alger, cette dernière a déjà contacté tous les walis délégués par l?intermédiaire du wali d?Alger sur cette question, en vain puisque seuls deux walis délégués ont répondu favorablement, à savoir ceux de Chéraga et de Bouzaréah.