Résumé de la 9e partie ■ La femme et les filles d'Abderrahmane voient un lien entre la cruauté de Toufik et le mal dont il était en train de souffrir. Les propos qu'il venait d'entendre irritèrent le père de famille qui décida alors de mettre un terme à la discussion. -Bon... j'ai compris, vous allez toutes vous transformer en muftis d'El-Azhar. Grand bien vous fasse mais en attendant, j'aimerais bien que quelqu'un me ramène mon plat. Toute cette histoire m'a donné faim ! -Nous allons te ramener ton dîner mais tu peux au moins nous dire ce qui est arrivé à ton malheureux voisin ? -Oui... Apparemment, il souffre d'un mal dont la médecine ignore jusqu'à l'existence ! - Il a une maladie inconnue et tu oses dire que ce n'est pas Dieu qui est en train de le punir pour toutes les mauvaises choses qu'il a commises ? s'écria Yakout. Abderrahmane s'emporta et se mit à crier après sa femme : -Mais tu vas te taire oui ou non ? Je te dis que tu n'as pas le droit de donner des affirmations de ce genre ! Est-ce que tu sais que tu peux avoir la même maladie subitement ? Qui sait, peut-être qu'il s'agit d'un virus foudroyant qui se promène dans l‘eau potable de robinets que notre voisin a été le premier à avoir rencontré. -Non... Il ne s'agit pas d'un virus mais d'un châtiment ! soutint la femme de cinquante ans. Je ne me rappelle pas avoir commis de mal alors cette maladie mystérieuse ne peut pas s'approcher de moi. Abderrahmane leva les bras au ciel : -Tu es impossible, femme. Je te laisse. Il se leva et s'en alla dans la cuisine où il trouva une de ses deux filles en train de lui chauffer le dîner. Il s'attabla et lança à sa fille : -Pose le plat, ici... -Tu manges dans la cuisine, papa ? Tu as si faim que cela ? -Tais-toi...pose le plat et va-t-en... Le lendemain matin, Abderrahmane alla acheter du lait et deux baguettes de pain et demanda au boulanger s'il avait des nouvelles de leur voisin. (A suivre)